
Pour son retour sur la scène du Festival de Hammamet, Saber Rebaï a offert un concert construit entre mémoire collective et création contemporaine.
Porté par une voix familière et un répertoire traversant les époques, l’artiste a livré une performance où se croisent émotion et fidélité à un héritage musical.
La Presse — Le 2 août 2025, Saber Rebaï était de retour sur la scène du Festival International de Hammamet, un espace qu’il connaît bien, mais qu’il aborde à chaque passage comme un nouveau défi. Pendant plus de deux heures, le chanteur tunisien a proposé un voyage musical où se sont mêlés morceaux inédits, classiques de son répertoire et clins d’œil à la tradition.
Accompagné de ses musiciens, Rebaï a présenté une sélection de titres oscillant entre rythmes dansants et ballades plus introspectives. «Barcha», «Daloula» ou encore «Mezyena» ont côtoyé des chansons emblématiques telles que «Athada El Aalem», «Sayd Errim» ou «Sidi Mansour», revisitant notamment le répertoire de Mohamed Jamoussi.
À travers une alternance de compositions récentes et de titres anciens, l’artiste a réaffirmé son attachement à un héritage musical riche, qu’il continue à faire vivre sur scène.
Le public, nombreux et engagé, n’a pas hésité à reprendre en chœur les paroles de ses chansons, confirmant l’écho que son œuvre conserve auprès de plusieurs générations.
Lors d’un point de presse, Saber Rebaï est revenu sur les exigences liées à ce type de concert : «Se produire à Hammamet demande un travail spécifique. Le lieu et le public imposent un niveau d’exigence différent, toujours plus élevé». Il en a également profité pour annoncer la sortie imminente du clip «Madha Laou», évoquant l’importance qu’il accorde à la construction musicale au-delà des simples performances en ligne : «Ce n’est pas le nombre de vues qui fait le succès d’une chanson, mais sa qualité technique, sa force de proposition, sa sincérité».
Rebaï a aussi mentionné une collaboration à venir avec le compositeur libanais Marwan Khoury, signalant ainsi son désir constant de renouvellement sans renier les piliers de sa carrière.
Cette soirée a ainsi proposé un moment de partage, entre transmission d’un patrimoine musical arabe et ouverture à des propositions plus actuelles.
Une performance inscrite dans la continuité d’un parcours qui dépasse aujourd’hui les trois décennies.