Accueil A la une Éducation : Kaïs Saïed au chevet de l’école tunisienne

Éducation : Kaïs Saïed au chevet de l’école tunisienne

Le Président Kaïs Saïed n’y va pas par quatre chemins. Connu pour sa précision et la clarté de ses thèses, il estime que l’école tunisienne, à travers ses trois cycles, est, aujourd’hui, dans l’obligation de s’aligner sur les normes internationales de transparence et d’excellence.

Objectif suprême: former un citoyen armé, dès son enfance, des instruments de la pensée libre et créative.

La Presse — Quand un  jeune âgé de 16 ou 17 ans ou même de 13 ou 14 ans vous récite par cœur, sans aucune erreur, les prouesses de Cristiano Ronaldo au Real Madrid et à Ennasr Saudi ou les exploits de Lamine Yamal à Barcelone et vous fournit les nouvelles recrues de Manchester City en prévision de la saison footballistique anglaise 2025-2026, il se trouve qu’il existe un couac dans  sa formation.

Surtout quand ce même jeune n’arrive pas à distinguer Taha Hussein de Mikhaïl Nouaïma et vous dit carrément et le plus simplement du monde qu’il ne sait rien  d’Abou Kacem Chebbi ou d’Ahmed Loghmani.

Et là, on ne  peut s’interdire d’accuser le système éducatif national d’être le responsable n°1 du désastre national enregistré en matière de formation de nos générations montantes qui, en réalité, descendent, de jour en jour, dans un gouffre béant  d’ignorance, de suffisance  déplacée et surtout  de  fierté affligeante d’ignorer superbement  les grands penseurs de la culture arabo-islamique et aussi les philosophes des siècles des lumières en Europe.

Tout en  récitant par cœur également les phrases assassines produites par les «leaders des groupes jihadistes en  Tunisie ou dans le Moyen-Orient» et répandues, malheureusement, à un rythme quotidien, par les TV des casseroles et sacs à main féminins, sans oublier les portables chinois sacrifiés à moins de deux ou trois paquets de Dunhil.

En Tunisie et  sous l’impulsion et le suivi quotidien du Président Kaïs Saïed, bien avant qu’il ne déclenche le processus salvateur du 25 juillet  2021 et bien avant aussi la promulgation de la Constitution du 18 août 2022, la  question de la réforme, de fond en comble, de l’école tunisienne, à travers ses trois cycles, à savoir l’enseignement de base, le secondaire et le supérieur, était considérée comme l’une des priorités nationales, à  l’instar de l’agriculture, de la révolution législative, de l’assainissement de l’administration publique, de l’instauration de la numérisation ou de la récupérations des biens spoliés et transférés à l’étranger par les responsables inconscients du régime novembriste ou engloutis, on ne sait où, par les corrompus qui ont gouverné le pays durant la décennie dite noire.

Et ceux qui se plaisent à répandre que l’installation du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement promis par le Chef de l’Etat dans la Constitution de 2022 n’est plus inscrite parmi les préoccupations du Palais de Carthage, avançant que les Tunisiens peuvent encore attendre pour voir leur école s’adapter aux normes internationales, devraient rougir pour leur esprit étroit, leurs analyses précipitées et leur ingéniosité à nier les évidences ou plutôt à ne pas pouvoir s’élever pour comprendre que les grandes réformes, dont celle de l’école, dans sa plus large acception, exigent du temps, de la réflexion approfondie et un débat soutenu par les experts libérés des appartenances partisanes et assumant pleinement la responsabilité de contribuer à la formation d’un citoyen tunisien initié, dès sa jeune enfance, à la pensée libre et créative. 

C’est ainsi que lundi 4 août, le Président Kaïs Saïed a réuni, au palais de Carthage, les principaux partenaires à la réussite de la réforme de l’école tunisienne pour leur dire que l’heure a sonné afin que notre école se mette à niveau, c’est-à-dire qu’elle a l’obligation de s’aligner sur ce que les écoles modernes dispensent à leurs élèves. Et pour leur signifier qu’il n’est plus question de faire durer à volonté les débats sur les méthodes pédagogiques à choisir ou sur les contenus à inculquer à nos jeunes enfants, à nos adolescents et à nos étudiants.

En plus clair, il est temps de trancher entre apprendre à nos écoliers comment penser à la  Descartes et adopter aveuglément les thèses d’Al Maoudoudi ou les idées d’Ibn Taïmiya, sans se donner la peine de lire effectivement les œuvres de ces deux penseurs que les obscurantistes élèvent au rang de références presque divines.

Et le Chef de l’Etat de préciser qu’il ne s’agit pas uniquement de se limiter aux lieux d’enseignement dans le sens technique (écoles, lycées ou facultés) pour asseoir la réforme éducative. C’est bien au sein des associations éducatives et de jeunesse que les initiateurs de la pensée libre et créative doivent opérer, dans le but d’inciter nos jeunes à acquérir les outils qui leur permettront d’assumer pleinement leur mission d’être les édificateurs de la Tunisie nouvelle.

La Tunisie libre, démocratique, ouverte sur la modernité et attachée à ses racines. Une Tunisie à l’édification de laquelle tous les Tunisiens et toutes les Tunisiennes, sans marginalisation ni exclusion, sont invités à contribuer. A la seule condition qu’ils croient profondément au projet novateur du 25 juillet et qu’ils s’engagent à lui donner forme, loin des agendas ou des calculs.

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