
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné, lundi, l’assassinat de l’équipe de la chaîne Al Jazeera dans une frappe aérienne israélienne à Gaza. Il a, dans ce contexte, appelé à une protection internationale effective des journalistes palestiniens.
Dans un communiqué publié sur sa page officielle facebook, le SNJT a appelé à l’ouverture immédiate d’enquêtes internationales sur les attaques visant des professionnels des médias, leur qualification en crimes de guerre et la traduction des responsables devant la justice internationale (CPI, commissions indépendantes, mécanismes onusiens des droits humains).
Il a aussi réclamé la levée des restrictions d’accès imposées aux journalistes étrangers à Gaza et la garantie d’une couverture indépendante, ainsi que le renforcement des mesures de sécurité pour les reporters locaux (casques, gilets pare-balles) et l’organisation d’évacuations médicales d’urgence.
Le syndicat a exhorté les Nations unies et les organisations professionnelles internationales à accroître la formation, l’appui juridique et la protection logistique des journalistes à Gaza. Il a par ailleurs appelé l’ensemble des structures professionnelles, syndicales et de défense des droits à exercer toutes les pressions politiques et diplomatiques possibles sur les États-Unis, les pays de l’Union européenne et le Conseil des droits de l’homme afin d’exiger de « l’entité sioniste » la fin des violations contre la presse, y compris par des sanctions ou une révision des relations en cas de poursuite des exactions.
Le SNJT a présenté ses condoléances au peuple palestinien et « aux libres du monde » pour l’assassinat de toute l’équipe d’Al Jazeera à Gaza : les reporters Anas Al-Sharif et Mohamed Qreiqa, les cameramen Ibrahim Zahir et Moamen Alouia, ainsi que le chauffeur Mohamed Nofal. Le syndicat a précisé que la frappe a visé une tente abritant l’équipe près de l’hôpital Al-Shifa, affirmant que le bilan est monté à 238 journalistes assassinés depuis le 7 octobre 2023 et qualifiant l’attaque d’épisode supplémentaire de la « pire vague de meurtres de journalistes » jamais enregistrée.