Accueil A la une FIC2025 – “Ballets folkloriques du monde” : un voyage scénique au cœur des traditions musicales de dix pays

FIC2025 – “Ballets folkloriques du monde” : un voyage scénique au cœur des traditions musicales de dix pays

L’amphithéâtre romain de Carthage a vibré, le soir du 11 août 2025, au rythme des cultures venues des quatre coins du monde. Dans le cadre du spectacle « Ballets folkloriques du monde », la 59 édition du Festival international de Carthage (FIC2025) a ouvert sa scène à des troupes de dix pays : Sénégal, Serbie, Inde, Irak, Libye, Burkina Faso, Tunisie, Égypte, Algérie et Palestine.

Chacune de ces formations a offert un fragment de son patrimoine à travers musiques, danses et costumes traditionnels, dans un esprit de partage et de dialogue interculturel.

Rehaussée par la présence de nombreux diplomates, la soirée s’est ouverte avec « Rhythm Connection » du Sénégal. Portée par la voix puissante de son chanteur, la troupe a mêlé tambours, batterie, guitare électrique et instruments traditionnels, entre rythmes modernes et sonorités ancestrales. Leur titre engagé Pourquoi ça, qu’est-ce qui se passe ? a été dédié au peuple palestinien.

La troupe de l’Institut national de danse de Belgrade (Serbie) a pris le relais avec son célèbre « kolo », une danse collective en cercles ou en lignes, symbole de joie partagée. Les quatorze danseurs en costumes traditionnels, accompagnés à l’accordéon, à la flûte et au tambour, ont offert un moment festif et fédérateur.

L’Inde a ensuite brillé avec le Rahjanstani Folk Dance Group, qui a présenté la danse Chari. Les danseuses, en tenues éclatantes, ont évolué gracieusement avec des jarres sur la tête, évoquant rituels et célébrations traditionnels.

Depuis Bagdad, la troupe Dar Ellibes – The Iraqi House of Fashion a transporté le public dans l’univers enchanteur des Mille et Une Nuits. Costumes somptueux, broderies raffinées et chorégraphie élégante sur musique traditionnelle ont capté tous les regards.

La Troupe nationale des arts populaires de Libye a ensuite proposé un spectacle mêlant musique et danse, où les sonorités du bendir, du tbal et de la zokra (cornemuse) ont évoqué des airs familiers de Tunisie.

Le Burkina Faso a électrisé la scène grâce à la troupe Nazounski, dont les percussions effrénées, les chants scandés et les pas puissants ont dégagé une énergie contagieuse.

La troupe tunisienne Twayef de Ghbonten est entrée sous les applaudissements et les youyous avec « Jinek ye Carthage », un titre interprété par ce groupe de poètes-chanteurs dont l’art a été inscrit en 2024 au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

L’Égypte, avec sa Troupe nationale des arts populaires, a offert un moment magique grâce à la danse soufie du derviche tourneur, baignée de lumière et de couleurs, avant d’enchaîner avec un tableau inspiré des danses de Haute-Égypte.

Venue d’Algérie, la Troupe Théveste des arts populaires a ravivé les liens patrimoniaux partagés avec la Tunisie à travers chants, bendirs et danses entraînantes, incitant le public à se lever.

En bouquet final, la troupe palestinienne Koufiya a livré un moment poignant, entre chansons patriotiques et chorégraphie de jeunes danseurs en costumes traditionnels, offrant une note d’espoir vibrante d’émotion.

Pendant plus de deux heures et demie, richesse, diversité et authenticité ont été les maîtres-mots de cette soirée. Toutes les troupes se sont réunies sur scène pour un salut collectif au son d’une musique palestinienne, incarnant l’essence même du Festival international de Carthage : un pont entre les peuples et les civilisations.

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