Accueil A la une De la Tunisie à la Suisse : Une passion devenue ambassade culturelle

De la Tunisie à la Suisse : Une passion devenue ambassade culturelle

À Zurich, en plein cœur de la Suisse, il suffit de suivre le pas lent et assuré d’un dromadaire pour se retrouver transporté au cœur du Sahara tunisien. Ce voyage inattendu, on le doit à Kamel Ben Salem, originaire de Douz, qui a transformé sa passion pour les traditions sahariennes en un festival unique en Europe.

Entre folklore, artisanat et gastronomie, son Festival international suisse du dromadaire est bien plus qu’une fête : c’est un pont culturel entre la Tunisie et le monde, porté par l’énergie et la créativité de la diaspora.

La Presse — À des milliers de kilomètres des dunes ocrées du Sud tunisien, le désert a trouvé un nouveau décor : les paysages enneigés de Zurich. Kamel Ben Salem, enfant de Douz, a grandi au contact des traditions bédouines, bercé par le rythme des fêtes populaires et le pas souple des dromadaires. Plus jeune, il travaillait dans des centres d’animation touristique, partageant avec les visiteurs l’hospitalité et la richesse culturelle de sa région.

Lorsque la vie l’a conduit en Suisse, il n’a pas laissé derrière lui ses racines. Bien au contraire : il a décidé de faire voyager son patrimoine avec lui. Son idée ? Importer un troupeau de dromadaires, les élever dans une ferme à Zurich et inviter les habitants à découvrir, le temps d’une balade, la magie du désert.

De fil en aiguille, cette expérience insolite a donné naissance à un événement culturel d’envergure : le Festival international suisse du dromadaire, qui en est déjà à sa 14e édition. Pendant plusieurs jours, Zurich se transforme en oasis : danses folkloriques, reconstitution de mariage traditionnel, défilés en habits colorés, dégustations de plats typiques et de lait de chamelle, sans oublier un salon de l’artisanat. Chaque année, le festival attire des participants venus d’horizons variés : le Qatar, l’Arabie saoudite, et cette année, la Libye.

Mais au-delà des spectacles et des saveurs, l’initiative porte un message, celui d’une diaspora tunisienne qui reste profondément attachée à son pays et qui choisit de le promouvoir, non pas à travers des discours, mais par des expériences authentiques et vivantes. Résultat : de nombreux visiteurs suisses ont déjà franchi la Méditerranée pour séjourner plusieurs jours dans le désert tunisien, découvrant ses paysages, ses traditions et son hospitalité.

Par son engagement et sa créativité, Kamel Ben Salem incarne ce que la diaspora tunisienne a de meilleur : la capacité à bâtir des ponts entre cultures, à raconter une histoire commune et à offrir au monde une image vivante et chaleureuse d’une fière Tunisie.

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