Accueil A la une Patrimoine National : Saïed transforme un héritage oublié en moteur de développement

Patrimoine National : Saïed transforme un héritage oublié en moteur de développement

Le Chef de l’Etat, conscient de l’ampleur du gâchis de notre patrimoine a vite réagi pour mettre, dans un premier temps, un terme à ces défaillances, et engager ensuite les actions de préservation et de valorisation appropriées.

Depuis quelque temps, la valorisation de notre patrimoine national a été placée au cœur des préoccupations de l’actuel gouvernement. De multiples directives ont été retenues pour mettre à profit cette richesse nationale et pour la transformer, surtout, en véritable levier de développement aussi bien culturel que socioéconomique.

Une ambition tout à fait légitime, surtout que la Tunisie dispose, selon les dernières statistiques, de plus de 30.000 sites archéologiques et de centaines de monuments historiques classés.

Sans parler de ces bâtisses et anciennes villes qui alimentent, en permanence, notre mémoire et confortent notre identité.

La PresseLa Tunisie dispose d’une richesse patrimoniale, matérielle et immatérielle, assez importante, avec des sites exceptionnels qui lui ont valu un positionnement international d’excellence. Malheureusement, depuis quelques années, cette richesse a beaucoup perdu de son rayonnement faute de sauvegarde et de réhabilitation. Une négligence qui a fini par sanctionner sérieusement nos paysages culturel et socioéconomique, notamment.

Les statistiques révèlent que nos principaux sites sont exploités à moins de 1% de leur potentiel réel. Ce qui signifie un manque à gagner assez conséquent.

Heureusement, le Chef de l’Etat, conscient de l’ampleur du gâchis de notre patrimoine a vite réagi pour mettre, dans un premier temps, un terme à ces défaillances, et engager ensuite, les actions de préservation et de valorisation appropriées.

Des actions certes prioritaires mais qui, pour être bien conduites, nécessitent de l’engagement et de la responsabilisation, surtout de la part des institutions et structures spécialisées.

Il faut reconnaître que l’attention particulière accordée à cette composante témoigne de la conviction du Président de la République de l’importance du patrimoine qui constitue, pour lui, non seulement un pan de notre mémoire collective et un témoin de notre héritage culturel et social, mais également un défi économique majeur.

Toutes les expériences ont démontré, en effet, que la préservation du patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel, est un élément essentiel pour la stimulation de la croissance locale, l’amélioration de l’attractivité, surtout touristique et l’appui au développement durable, notamment en cas d’une gestion responsable des ressources naturelles.

La patrimonialisation se présente, faut-il encore le soulever, comme un investissement refuge, grâce à sa capacité de générer des revenus et des richesses durables, deux facteurs essentiels à la cohésion sociale. 

Ainsi, les opérations de restauration de la Maison de culture Ibn khaldoun, la réhabilitation de la piscine municipale, fermée depuis de 20 ans, ou encore l’engagement d’un vaste programme de rénovation des places publiques ( Barcelone, Mongi Bali et Pasteur, entre autres), s’inscrivent dans cette logique.

Mobilisation financière

Ces opérations de mise en valeur ne se sont pas limitées au volet culturel ou social seulement, mais elles ont touché également le patrimoine industriel, notamment au niveau de certains sites historiques.

On se rappelle, d’ailleurs, que lors de sa visite à Dahmani, et plus particulièrement à la minoterie locale, mise à l’arrêt et en état de délabrement total, le Président de la République a ordonné des mesures concrètes et urgentes pour sa remise en marche, pour la transformer  ainsi « d’un site en ruines en levier économique ».

Cette action s’applique également au site industriel de Mazzouna à Sidi Bouzid, (société de plastique) à l’arrêt depuis plusieurs années, alors qu’il pourrait générer, une fois bien réhabilité, plus de 500 postes d’emploi. 

Les actions de sauvegarde du patrimoine national ont ciblé également nos anciennes villes, notamment celles classées patrimoine mondial. Des dispositions spécifiques ont été retenues pour conforter encore plus cette dimension à travers notamment l’inscription de nouvelles villes qui méritent cette reconnaissance internationale.

Le Chef de l’Etat a recommandé même la mise en place d’approches scientifiques de valorisation pour mieux s’aligner sur les standards internationaux.

Reste que cette revalorisation n’est pas aussi simple que le pensent certains. C’est une opération complexe qui nécessite de l’argent et surtout des investissements ponctuels lourds. Et c’est bien là un souci majeur, car le ministère de tutelle n’est pas assez outillé financièrement pour gérer convenablement cette mission, surtout que sa part du budget de l’Etat est timide.

Une contrainte sérieuse qui implique l’intervention de nouveaux acteurs, les institutions financières et bancaires notamment. Une piste, de toute évidence, incontournable et surtout profitable à toutes les parties. Cela est d’autant vrai que l’investissement dans ce domaine pourrait s’avérer assez rentable.

Toutefois, l’on pense qu’une bonne dose de civisme et de patriotisme serait, aussi, nécessaire.

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