
Deux chiffres viennent d’être rendus publics par l’Institut national de la statistique (INS), annonçant deux améliorations sensibles et donnant une idée claire quant à la tenue relativement bonne de la situation socioéconomique en Tunisie.
En effet, on apprend que l’économie tunisienne a enregistré, au cours du premier semestre de l’année 2025, une croissance de 2,4%, alors que le Produit intérieur brut (PIB), corrigé selon les variations saisonnières, a connu une croissance au taux de 3,2% sur un an, soit une hausse de l’ordre de 1% par rapport au premier trimestre de l’année dernière.
Le même Institut relève une amélioration des indicateurs sur l’emploi avec une baisse du taux de chômage au cours du deuxième trimestre de l’année actuelle, lequel taux s’établit à 15,3% contre 15,7% au premier trimestre de cette même année.
Ainsi, l’évolution récente contraste avec le ralentissement observé en 2023, dans la mesure où la trajectoire a entamé, dès 2024, une dynamique de redressement plus soutenue avec une hausse de 0,7% au quatrième trimestre de l’année écoulée. Une amélioration confirmée déjà au cours des premiers mois de 2025.
Or, si l’on sait que les deux domaines concernés, à savoir la croissance et le chômage, donnent, généralement, le la de toute œuvre de développement, on réalise mieux l’importance de leurs indicateurs dans un sens comme dans l’autre.
Il faut dire que les horizons donnaient, même avant la publication des chiffres de l’INS, des signes avant-coureurs positifs en dépit des incertitudes que font planer les difficultés liées au commerce mondial et au financement extérieur.
L’optimisme est de rigueur, grâce à la mise en marche d’une dynamique de réforme plus forte, une baisse soutenue du taux d’inflation qui continue à ralentir depuis le début de l’année, chutant à un peu plus de 5 % qui constitue son plus bas niveau depuis 2021.
Plus encourageante encore est cette décision de la Banque centrale de Tunisie qui a eu le courage de réduire son taux directeur à 7,5 %, marquant ainsi sa première baisse en plus de deux ans.
Si on y ajoute la bonne résilience dont fait preuve notre pays grâce à une meilleure connectivité logistique portuaire et autres infrastructures de base génératrices de bonnes dispositions pour les exportations, l’on ne peut que se féliciter des perspectives plus que positives pour les échanges, ce qui constitue un puissant levier pour la création de plus d’opportunités d’emplois et la croissance économique.