Accueil Actualités Ni règlement de comptes ni guerre contre l’Ugtt : La loi avant tout et pour tous

Ni règlement de comptes ni guerre contre l’Ugtt : La loi avant tout et pour tous

Derrière les rumeurs de dissolution et les slogans incendiaires, la réalité est claire : l’État ne règle pas de comptes avec l’Ugtt, mais réaffirme que nul n’est au-dessus de la loi. Une politique de reddition des comptes s’impose désormais à tous, sans exception.

La Presse — On fourbit les armes depuis quelques jours du côté des instances et bases syndicales pour la manifestation de demain, en guise de riposte à ce qui a été qualifié de pression exercée contre l’organisation syndicale, et pourquoi pas pour devancer les événements et parer à d’éventuelles mesures qui pourraient être prises à l’encontre de l’Ugtt. Une attitude qui en dit long sur les moments difficiles que traverse la centrale syndicale, désormais au centre d’un débat houleux, partagé entre soutiens et désaveux.

Sur les réseaux sociaux, les communiqués émanant des structures régionales de l’organisation se multiplient à un rythme soutenu, démontrant — du moins en apparence — la montée au créneau de ces structures pour contrer un « danger » fabriqué de toutes pièces et grossi chaque jour sous l’effet de certaines contre-vérités  qui s’apparentent à des manipulations. Le principal étant l’idée que l’État serait décidé à dissoudre l’Ugtt ! L’intelligence artificielle a d’ailleurs joué le rôle de catalyseur en manipulant certaines vidéos allant dans ce sens.

Il n’est pourtant pas nécessaire d’avoir un odorat particulièrement développé pour constater que certains dirigeants syndicaux ne sont plus en odeur de sainteté et se retrouvent frappés aujourd’hui d’anathème. Et pour cause, ils sont bien loin du militantisme noble et constructif de nombreux dirigeants syndicaux qui se sont sacrifiés et ont façonné l’histoire syndicale tunisienne. Si « guerre » il y a, elle ne vise pas l’Ugtt en tant qu’institution de défense des travailleurs, mais bien certains syndicalistes qui se croient au-dessus de la loi et n’hésitent pas à adopter une démarche belliqueuse pour tenter de se repositionner par des menaces et des scénarios montés de toutes pièces.

Pourtant, le Président de la République a été clair en affirmant qu’il n’existe « aucune intention de régler des comptes avec qui que ce soit », mais qu’il n’est pas question non plus de renoncer à la reddition des comptes ni d’hésiter à récupérer « le moindre millime appartenant au peuple tunisien ».

Il ne s’agit donc pas d’un règlement de comptes, mais d’une politique générale de l’État visant certaines parties qui se substituent à lui. Depuis 2021, Kaïs Saïed a sifflé la fin de la récréation face aux dépassements et aux contournements de la loi, s’attaquant frontalement aux passe-droits et à la corruption, dans une logique de restauration de l’ordre de l’État, sans céder aux pressions ni aux manœuvres de diversion.

Les tentatives de détourner l’attention de l’essentiel et de botter en touche en transformant le débat en attaques personnelles sur les réseaux sociaux ne sont rien d’autre qu’une fuite en avant, usant de manœuvres grossières et de faux prétextes pour esquiver la reddition des comptes.

La vision du Chef de l’État ne constitue nullement une guerre déclarée contre l’Ugtt ni un règlement de comptes, comme certaines mauvaises langues aiment le colporter sur les réseaux sociaux. La justice, elle, n’épargne personne et nul n’est au-dessus de la loi.

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