
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu mercredi 20 août au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, pour une réunion consacrée aux enjeux de justice sociale, à la situation des travailleurs précaires et au rôle des institutions de solidarité.
À cette occasion, le chef de l’État a réaffirmé que le choix de l’État social est un engagement fondamental, irréversible et inscrit dans la vision politique de la Tunisie nouvelle. Il a rappelé que les réformes engagées visent à répondre aux aspirations des catégories marginalisées, en mettant l’accent sur la fin du travail intérimaire illégal et la reconnaissance des droits des ouvriers des chantiers et des femmes rurales.
“Le droit au travail, à une rémunération décente et à la protection sociale ne sont pas des privilèges, mais des droits naturels à concrétiser”, a affirmé le président, soulignant que la marginalisation est le résultat de politiques anciennes d’exclusion et de paupérisation.
Selon un communiqué de la Présidence, le président Saïed a insisté sur le lien fondamental entre justice sociale et stabilité nationale. “Là où règne la justice, la richesse se développe, la pauvreté recule et la stabilité s’installe”, a-t-il déclaré.
L’entretien a également abordé le rôle de l’Union nationale de la sécurité sociale, en soulignant l’urgence de renforcer ses mécanismes de financement et d’améliorer ses modes de fonctionnement. Le président a appelé à faire de la solidarité et du soutien mutuel des piliers d’une politique publique cohérente et continue, tout au long de l’année.
Le président a conclu en insistant sur le fait que la question sociale n’est pas sectorielle ni régionale, mais transversale et nationale. “La dignité du citoyen est le fondement de la dignité de la nation”, a-t-il déclaré, rappelant que les revendications de la Révolution – justice, liberté, emploi et dignité – doivent aujourd’hui se traduire dans les faits, au-delà des discours et des textes législatifs.