La Presse — Quand Olfa El Hamdi, l’éphémère directrice générale de Tunisair du temps du gouvernement d’Attawafok, sur proposition d’Ennahdha, se targue d’avoir sauvé l’économie américaine de la déconfiture et publie un podcast dans lequel elle affirme avoir obtenu la bénédiction et l’accord définitif du président Donald Trump et de la présidence de l’Union européenne pour devenir la prochaine présidente de la Tunisie, c’est la mobilisation générale au niveau du paysage audiovisuel privé et les grands commentateurs et chroniqueurs abandonnent les plages dorées où ils passaient leurs vacances estivales pour essaimer dans les studios de Mag-Magazine sur Mosaïque FM, d’Al Quinai pour nous dire : Olfa El Hamdi n’ira pas loin, tout simplement parce que le peuple lui a administré, à elle et à ses commanditaires, une gifle retentissante.
En lui expliquant que les traîtres sont rejetés par les patriotes dans les poubelles de l’histoire et que les Tunisiens savent, désormais, distinguer le bon grain de l’ivraie par la grâce précisément de la pédagogie empruntée par le Chef de l’Etat en vue de les faire accéder au statut de citoyens à part entière, faiseurs de l’histoire et partenaires incontournables de la marche triomphale de la Tunisie sur la voie de l’édification et de la construction conçue et conduite, à pas sûrs, par le Président de la République.
Malheureusement, la mobilisation médiatique en vue de démasquer les renégats fait défaut dans nos journaux et talk-shows radiophoniques (dans les TV privées, on se concentre sur les festivals et le retour sur la scène de Soufia Sadok et d’Ahlem, la diva des Emirats). Et fait, la sourde oreille sur ce qui se passe dans le pays, plus particulièrement dans le secteur de la santé publique dans les régions de Jelma, Haffouz, Makthar et Ghardimaou.
Et on se contente d’une dépêche de l’agence TAP comprenant au total quinze lignes nous informant que le ministre de l’Equipement et de l’Habitat s’est déplacé dans les régions indiquées pour superviser l’avancement de la construction de quatre hôpitaux régionaux de type B, avec un coût estimé à 358,7 millions de dinars, sans précisdser quand les travaux seront achevés et quand les habitants de ces régions pourront y accéder.
