
La Chambre syndicale nationale des pharmaciens grossistes-répartiteurs (CSPGR) a exprimé, ce jeudi 26 septembre 2025, sa profonde inquiétude face à l’aggravation des retards de paiement des créances dues aux pharmaciens titulaires d’officines privées. Un retard qui, selon elle, menace désormais la pérennité de tout le système de distribution du médicament en Tunisie.
Dans un communiqué officiel, la CSPGR a indiqué que ces retards — évoqués dans la dernière note de la Syndicat national des pharmaciens en date du 16 septembre 2025 — ont des répercussions directes sur l’activité des grossistes-répartiteurs. Ces derniers se retrouvent confrontés à une pression financière critique, les empêchant d’honorer leurs engagements financiers envers la Pharmacie centrale, les laboratoires pharmaceutiques et les industriels du médicament, dans un contexte de marges bénéficiaires de plus en plus réduites.
La Chambre met en garde : l’absence de solutions rapides et structurelles risque de provoquer une rupture dans l’approvisionnement du marché, compromettant le droit des citoyens à un accès équitable et continu aux médicaments.
Face à cette situation alarmante, la CSPGR appelle les autorités publiques et l’ensemble des acteurs concernés à agir sans délai afin de débloquer ce dossier. Elle insiste sur la nécessité de mettre en œuvre des réformes structurelles profondes visant à assurer l’équilibre et la durabilité de toute la chaîne pharmaceutique, incluant les pharmacies privées, la Pharmacie centrale et les grossistes-répartiteurs.
La CSPGR avertit en outre que si les retards de paiement persistent, certains distributeurs pourraient être contraints de suspendre la livraison de médicaments aux officines ne respectant pas leurs engagements financiers, ce qui risquerait d’aggraver une crise déjà préoccupante.
Enfin, la Chambre assure qu’elle continuera de suivre attentivement l’évolution de ce dossier, en coordination avec les structures représentatives du secteur, dans un souci de protection de la profession et de garantie du droit de tous les citoyens à l’accès aux soins.