Accueil Culture hommage posthume : Pas de deuil pour Hassouna !

hommage posthume : Pas de deuil pour Hassouna !

Hsouna mesbahi

Les mots pour parler du regretté surgissent péniblement et les idées traînent comme on tire un fardeau. Nous demeurons incapables de sublimer le chagrin pour sa perte, de l’extérioriser pour nous purger des souffrances.

Le 2 octobre 2025, une rencontre a été organisée à l’espace culturel Le Rio en mémoire de feu Hassouna Mosbahi, décédé il y a à peine 3 mois. Le choix de la date était préméditée. Cela coïncide avec l’anniversaire de l’écrivain d’une part, et, d’autre part, avec la 2e édition consacrée à la Pensée  de Afif L’Akhdhar dont Hassouna était un des fondateurs. 

 

Livre hsouna messbahi

 

Cependant, l’hommage à cet écrivain tunisien venait de ses amis les plus fidèles, à savoir l’écrivain et journaliste Noureddine Bettayeb, l’historien Abdejlil Bougherra, le producteur et propriétaire de l’espace privé Le Rio, Habib Belhadi, et non pas des institutions officielles de la culture tels que le ministère ou les délégations. Ceux-ci ont complètement ignoré cet écrivain qui a consacré toute sa vie au service de la littérature et de la culture tunisiennes . 

Bref ! C’est grâce à Khraeif Editions, aux efforts de Noureddine Bettayeb et Abdeljalil Bougherra et à la collaboration d’un nombre de plumes tunisiennes et arabes, dont Kamel Hilali, Hanène Zbis, Moncef Gouja, Mohamed Bouhouch, Najoua Ammami, Hacen Tarek, Béchir El Beker et la liste est longue, que le livre intitulé «Pour l’amour de Hassouna» a été réalisé. Leurs textes rappellent en effet l’importance de cet écrivain à travers ses écrits littéraires, ses contributions journalistiques et son parcours militant à l’époque de sa jeunesse. 

Hassouna Mosbahi ou l’art d’être vivant

«Pas de deuil pour ma mère» est le titre d’un roman de cet écrivain, publié par Elysad,  Pas de deuil pour Hassouna, c’est aussi le titre qui lui convient maintenant, car c’est bien le sentiment  qui nous pénétrait depuis sa disparition ! Comment accepter sa mort alors que son rire, son humour, ses anecdotes résonnent encore  en nous? Comment admettre son absence alors que l’air est imbibé de sa présence…  

Les mots pour parler du regretté surgissent péniblement et les idées traînent comme on tire un fardeau. Nous demeurons incapables de sublimer le chagrin pour sa perte, de l’extérioriser pour nous purger des souffrances. Hassouna Mosbahi était plus qu’un écrivain, un phénomène qui imposait sa personnalité, son caractère, son tempérament, partout, là où il passait, là où il était présent.

A travers ses écrits, il nous a appris à cultiver la joie de vivre et d’exister. Dans «La quête du bonheur», il nous a révélé comment il était parvenu à édifier son être en se détachant des systèmes sociaux, des traditions et des préjugés qui accablent et détruisent l’homme ; comment s’adonner voluptueusement aux connaissances, à la littérature et à l’art. La voie salvatrice du milieu rude et stérile où il était né, c’était justement la voie des livres, c’étaient les solides passerelles qui lui permettaient d’accéder à la vraie vie… 

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