
CEUX qui prétendent que le dossier des migrants clandestins provenant de l’Afrique subsaharienne est, désormais, classé ou ne bénéficie plus de la sollicitude des autorités tunisiennes au plus haut niveau, c’est-à-dire au palais de Carthage, ont, encore une fois, raté le coche et démontré, preuves à l’appui, qu’ils ne disposent pas du discernement qu’il faut pour saisir la dimension spécifique de l’approche de gestion de la vie politique nationale prônée et appliquée quotidiennement par le Président de la République et par son gouvernement par le biais des ministres concernés directement par le problème et également grâce à l’œuvre de suivi menée par les responsables régionaux sur le terrain.
Aussi les résultats probants réalisés jusqu’ici par le programme d’incitation au retour volontaire des migrants dans leurs pays d’origine, exécuté en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), sans oublier les organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées et aussi les ambassades des pays «expéditeurs malgré eux» des migrants, sont-ils accompagnés d’une mobilisation de tous les jours à l’adresse du monde.
Dans l’objectif de faire en sorte que toutes les parties concernées prennent réellement leurs responsabilités et évitent de recourir à ces pratiques qui ne trompent plus personne, comme ce pseudo-mécanisme connu sous le terme d’«installation déguisée». La Tunisie, a, en effet, crié, haut et fort, son refus catégorique de cette nouvelle trouvaille, lors de sa participation du 6 au 10 octobre, à Genève, à la 76e session du Comité exécutif du programme du Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
La Tunisie, qui a toujours milité pour que les pays du continent africain se prennent en charge, balisent à leurs enfants les voies de la contribution effective au recouvrement de leur dignité et de leur souveraineté et imposent aux Européens la nécessité de se libérer de leur complexe colonialiste, ne tolère pas qu’on recoure à des manœuvres soi-disant humanistes en vue de faire perdurer la crise des jeunes Africains qui rêvent de rejoindre l’Occident et croient en ses promesses pour se retrouver dans les barques de la mort ou obligés de s’adonner au trafic de stupéfiants dans les rues mal famées de Rome, de Paris ou de Budapest.
Pour le Chef de l’Etat, il est maintenant plus que jamais urgent pour l’Europe «de consacrer le principe de la solidarité, de partager les charges financières entre les pays accueillant les réfugiés et ceux donneurs de leçons dont personne n’a plus besoin et de tourner le dos aux astuces qui, sous le faux sceau de l’humanisme, détruisent la dignité des réfugiés, dans un déni inadmissible de leur droit absolu au respect et à la considération».