Accueil Sport Basket – Premier sacre Africain en 2011 de l’équipe nationale : Symbolique et inoubliable !

Basket – Premier sacre Africain en 2011 de l’équipe nationale : Symbolique et inoubliable !

Basket premier sacre africain

Rétro avec notre premier sacre à l’échelle continentale en 2011 à Madagascar, l’un des plus beaux souvenirs de ce sport de géants.

La Presse — Le dimanche 28 août 2011 est une date à marquer d’une pierre blanche pour le basket tunisien. Ce jour-là, la sélection tunisienne masculine a mis fin à une domination angolaise sans partage sur le basket-ball africain (tous les titres mis en jeu depuis 1989, (exception faite de celui de 1997 décroché par le Sénégal, organisateur de la compétition), en battant l’Angola en finale de la 26e édition de l’AfroBasket  au palais des sports d’Antananarivo, à Madagascar, sur le score de 67-56 pour s’adjuger le premier titre de champion d’Afrique de l’histoire du cinq national et briguer le billet des Jeux Olympiques d’été, Londres 2012.

Au cours de cette compétition continentale, la Tunisie a réalisé un parcours parfait avec des victoires convaincantes dans tous ses matchs.

Les dessous d’un triomphe 

Ce sacre haut la main des Tunisiens fut l’apothéose de 10 années de travail acharné. Tout a commencé au royaume chérifien, lors de la demi-finale de l’AfroBasket Maroc 2001 perdue contre l’Algérie, sur le score très serré de 76-77. Ce jour-là, les décideurs du basket-ball tunisien avaient bien compris qu’il fallait changer leur fusil d’épaule, voire leur approche et mettre une stratégie avec le sélectionneur en place, Adel Tlatli.

Côté championnat, il y a eu dans cette période la domination de la JS Kairouanaise Avec un groupe garni de joueurs de qualité tels que Radhouen Slimane, Atef Maoua, Wassef, Souhail et Marouen Kechrid, Samir Bouden (trois titres de champion en 2001, 2002 et 2003), puis la montée en puissance du Stade Nabeulien (Amine Rzig, Hamoudi Hadidane, Bechir Hadidane, Nizar Knioua, Bechir Mouine, Aymen Trabelsi, etc.) et de l’Etoile Sportive du Sahel (Makram Ben Romdhane, Zied Toumi, Salah Mejri, etc.).

Le basket-ball tunisien est devenu plus compétitif en se plaçant au diapason des ténors du continent (Angola, Sénégal, Egypte, Nigéria, etc.). De 2001 à 2011, cette décennie était l’âge du renouveau du basket-ball tunisien avec une excellente formation au niveau des clubs (Stade Nabeulien, Etoile Sportive du Sahel, Jeunesse Sportive Kairouanaise, Ezzahra Sports et ses Mourad Mabrouk ainsi que Chahir Ben Zekri, Club Africain avec Ali Amri, etc.).

Parallèlement, l’équipe de Tunisie s’est enfin dotée d’un pivot d’envergure internationale, en la personne de Salah Mejri. 

On se souvient à cette époque (2007) comment le coach de l’Etoile Sportive du Sahel, feu Ridha Laâbidi, en collaboration avec Nabil Hattab ont accompli un travail titanesque pour conditionner et ciseler ce géant de 2,18m pour devenir le pivot dominant, le meilleur joueur du continent et le premier basketteur tunisien ayant évolué sous la bannière du grand Real Madrid  ainsi qu’en NBA  avec la franchise texane des Dallas Mavericks.

Entre une bonne formation au niveau des clubs amorcée vers la fin des années 1990, un bureau fédéral avisé et qui a mis beaucoup de moyens, sous la conduite d’un Adel Tlatli qui a pris de l’envergure et de l’expérience, la mayonnaise a fini par prendre.

Revenir aux sources 

Aujourd’hui, tout le monde est unanime sur le fait de revoir de fond en comble la stratégie de développement du basket-ball tunisien. Sans une formation de base au niveau des clubs, une feuille de route nationale (à court, à moyen et à long terme) de remise à niveau du championnat pour devenir plus compétitif et attractif, et surtout une détection minutieuse des talents,  on ne peut espérer remonter la pente pour un retour sur le podium des joutes continentales et se qualifier pour les tournois internationaux (Coupe du monde et Jeux olympiques).

Nul doute, il faut de la passion et de la patience pour redresser la vapeur et renouer avec les succès du temps jadis. De la finale du championnat d’Afrique des nations en 1965 organisé à Tunis et perdue contre le Maroc sur le score de 57-70 jusqu’au sacre sur les terres malgaches en 2011, passant par nos deux 3es places en 1970  en Egypte et en 1974 en Centrafrique, le basket-ball tunisien a connu une longue traversée du désert de 46 ans… pour atteindre une finale de Championnat d’Afrique des Nations.

Des générations de joueurs talentueux tels que Mounir Garali, Mounir Ben Messaoud, alias Nefzi, Mustapha Bouchnak, Taoufik Bouhima, Mohamed Aref Snoussi, Rached Ezzahi, Taoufik Ben Abdallah, Lamjad Njah, Chokri Ben Yedder, Salah Ben Mbarek, Faouzi Trabelsi, Lotfi Ghrib, Amor Bouzgarrou, Walid Gharbi, Walid et Cherif Ben Ameur, Slah Ferchichi, Najeh Abid, etc. n’ont pas connu la consécration en championnat d’Afrique avec la sélection tunisienne. Le titre de 2011 a balisé la voie et peut servir d’exemple pour remonter la pente. 

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