
Alors que plusieurs pays ont adopté les documents d’identité biométriques pour renforcer la sécurité et fluidifier les voyages, la transition vers le passeport et la carte d’identité de nouvelle génération a été annoncée, en Tunisie à partir du second semestre de cette année et au courant de l’année prochaine, mais le calendrier précis laisse, toutefois, planer des incertitudes, notamment pour les voyageurs aux allers retours fréquents à l’étranger.
Il y a quelques mois, le porte-parole officiel de la Direction générale de la Sûreté nationale avait levé le voile sur le déploiement de la carte d’identité et du passeport biométrique; la phase d’expérimentation étant prévue pour le second semestre 2025, tandis que la généralisation complète des équipements nécessaires ne devrait être effective qu’en 2026. Conformes aux exigences strictes de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) et aux standards mondiaux, ces futurs documents constituent une rupture technologique majeure avec la version actuelle et classique. Équipés d’une puce biométrique stockant les données personnelles, ils promettent une sécurité sans faille, l’objectif étant double, à savoir neutraliser efficacement les tentatives de falsification et de fraude et fermer la porte à l’usurpation d’identité.
Bien que son acquisition ne soit pas rendue obligatoire dans l’immédiat, ce passeport nouvelle génération conférera un avantage précieux aux voyageurs en fluidifiant notamment les procédures aux points de contrôle d’entrée et de sortie aéroportuaires, mettant, ainsi, fin aux vérifications longues et classiques.
Le calendrier de 2026 prévoit une approche par étapes. Le passeport biométrique sera initialement réservé aux « grands voyageurs » et au personnel diplomatique ainsi qu’aux grands cadres institutionnels, avant d’être progressivement étendu à l’ensemble de la population. Légalement, les citoyens pourront continuer à utiliser leur passeport classique jusqu’à sa date d’expiration.
Cependant, c’est justement ce décalage qui soulève une inquiétude pressante. La date d’accès au document pour le »citoyen lambda » qui ne voyage qu’occasionnellement n’étant pas encore précisée, un risque non négligeable apparaît. Dans un contexte international où de plus en plus de pays exigent la possession d’un passeport biométrique pour l’entrée et la sortie, l’absence d’un document conforme pourrait entraîner des complications, voire des refus, aux frontières étrangères. Il faudra, par conséquent, se pencher sur la question en veillant, notamment à ce que ce retard ne vienne pas entraver la liberté de circulation de ses ressortissants.