
Le dossier relatif à la récupération des avoirs spoliés et déplacés à l’étranger est plus que jamais à l’ordre du jour. Tout simplement parce que le Président Kaïs Saïed maintient la pression vivace sur le gouvernement afin que notre diplomatie réconciliée avec ses fondamentaux continue son combat sur le plan international et que les Tunisiens récupèrent — comme ne cesse de le répéter le Chef de l’Etat — «tous leurs biens et avoirs spoliés aussi bien à l’époque de Ben Ali qu’à celle de la décennie noire».
La Presse — S’il est une caractéristique essentielle distinguant l’approche développementielle instaurée en Tunisie depuis l’avènement du processus du 25-Juillet, sous l’impulsion directe du Président de la République et mise en œuvre sous son suivi quotidien, c’est celle de faire en sorte que la politique intérieure soit constamment complémentaire ou interdépendante de la politique extérieure.
Dans le sens que les initiatives que notre pays a pris l’habitude de proposer lors de sa participation aux conférences internationales de paix, de développement économique et social et aussi s’intéressant au réchauffement climatique évoluent en corollaire avec les politiques qu’on entreprend en Tunisie.
Aussi, les apports qui proviennent de nos contributions aux forums mondiaux prouvent-ils que rien n’est laissé au hasard et que les problématiques que certains croient enterrées sont au fronton des préoccupations du gouvernement et bénéficient d’une attention particulière de la part du Chef de l’Etat. A l’instar de la récupération des biens spoliés et transférés à l’étranger.
Un épineux dossier pendant depuis les premières semaines de la révolution resté malheureusement sans suivi conséquent de la part des gouvernements post-révolution, dont certains ministres n’ont pas hésité à s’en laver les mains publiquement en avançant qu’ils avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir sans parvenir à délimiter même les pays où ces avoirs spoliés ont été transférés ni à savoir où les biens immobiliers sont situés.
Ainsi, beaucoup parmi les Tunisiens qui suivent toujours la vie politique nationale ont-ils pris la décision de ne plus en parler. Sauf qu’au Palais de Carthage, le dossier est toujours d’actualité. Partant du principe selon lequel la Tunisie ne renoncera jamais à revendiquer la restitution de ses biens.
Et même si les pays d’Europe et aussi arabes sont insensibles aux revendications tunisiennes, notre pays persévère toujours sur la même lancée, maintient la pression diplomatique vivace et ne rate aucune opportunité pour remettre le dossier sur la table des négociations onusiennes relatives à la récupération des biens et avoirs spoliés.
La dernière réunion onusienne consacrée au suivi des résultats du 4e Congrès de financement du développement a permis à la délégation tunisienne de faire montre de l’attachement de notre pays à innover en proposant de nouvelles solutions à même d’encourager la restitution de ces avoirs, dans le but de les exploiter dans des programmes de coopération et de partenariat afin de réduire la fracture économique Occident-pays en développement.
Est-il encore besoin de rappeler l’attachement du Chef de l’Etat, maintes fois exprimé dans ses apparitions médiatiques aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger, attachement selon lequel «les Tunisiens ne lâcheront pas un millime des avoirs spoliés et transférés à l’étranger».
Le Chef de l’Etat ajoute également que ceux qui ont failli volontairement à leur mission de récupérer dans les délais ces mêmes avoirs et ont négligé sciemment la constitution des dossiers juridiques seront poursuivis devant la justice et que même si la plupart parmi ces irresponsables se barricadent à l’étranger, ils ne pourront jamais bénéficier du principe de la prescription qui n’a plus droit de cité dans la législation tunisienne.
Les Tunisiens ont, en effet, pris la décision de prendre leur destin en main et d’exercer pleinement leur droit absolu à une souveraineté totale et durable. Et le retour de notre argent at home est bien le symbole n°1 de cette souveraineté méritée et méritoire.
Une observation s’impose à tous ceux qui s’intéressent au dossier : les biens à récupérer concernent ceux spoliés également tout au long de la décennie noire.