PME africaines
Face aux cyber-risques
Les petites et moyennes entreprises africaines restent vulnérables face aux menaces informatiques. Selon un rapport publié récemment par Kaspersky, 65 % d’entre elles ne disposent pas d’une stratégie de cybersécurité opérationnelle. En Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale, l’Algérie figure parmi les pays les plus visés, avec 15,5 % des attaques de malwares et d’applications potentiellement indésirables détectées depuis le début de l’année 2025.
« La plupart des décideurs impliqués dans la cybersécurité des petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique ne sont pas suffisamment préparés pour protéger leurs entreprises. Les deux tiers (65 %) déclarent suivre une stratégie plus solide en théorie qu’en pratique, ou ne poursuivre qu’un certain nombre d’objectifs fragmentés, à défaut de mettre en œuvre un plan exhaustif », indique Kaspersky, une société internationale de cybersécurité et de protection de la vie privée.
Et d’ajouter : « De plus, certains reconnaissent des lacunes dans leur compréhension des aspects fondamentaux de la cybersécurité : 34 % reconnaissent notamment la nécessité de mieux appréhender la gestion et la résolution des incidents cyber.
Ce manque de stratégie et de savoir-faire concret les empêche d’assurer une protection réelle de leur entreprise, ainsi rendues vulnérables aux cyberattaques », selon la même source. « Plus précisément, 46 % des entreprises interrogées révèlent que, bien que leur stratégie soit mûrement réfléchie, elle n’est pas encore pleinement mise en place, tandis que 19 % affirment qu’elles travaillent à la réalisation d’un ensemble d’objectifs plutôt qu’à la mise en œuvre d’une stratégie concrète.
Ces résultats mettent en évidence un décalage généralisé entre l’idée et la pratique, un écart qui se traduit par des faiblesses structurelles dans les opérations quotidiennes des PME en matière de cybersécurité », selon Kaspersky.
Cnuced
Alerte sur le poids des tensions tarifaires
Réunie en session plénière du 20 au 23 octobre, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) alerte sur la contraction des flux mondiaux d’investissement pour la deuxième année consécutive. Les signaux d’alerte se multiplient, indique la Cnuced, en avertissant sur les risques de compromettre la croissance de demain.
Le système actuel, souligne Rebecca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced, « favorise les projets dans les économies riches au détriment des pays en développement, où un dollar américain est trois fois plus cher en Zambie qu’à Zurich ». La Cnuced relève une hausse des coûts du transport aggravant encore ces déséquilibres entre pays riches et pays en développement.
Les pays enclavés et les petits Etats insulaires payent des factures jusqu’à trois fois supérieures à la moyenne mondiale. Avec une dette colossale de 31.000 milliards de dollars, les pays en développement, précise la même source, « voient le commerce mondial vaciller sous le poids des tensions tarifaires ».
Devant cette situation insurmontable pour beaucoup de pays, l’ONU commerce et développement appelle à « défendre un système fondé sur des règles pour éviter une nouvelle crise », en rappelant que 72 % du commerce mondial s’effectue encore dans le cadre des règles de l’Organisation mondiale du commerce. À cela s’ajoute l’imposition de nouveaux tarifs douaniers par les Etats-Unis, bloquant davantage les flux commerciaux.
