Une expérience à faire réussir

La présidentielle 2019 sera marquée par l’instauration, pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, de débats télévisés, connus sous le vocable «Mounadhrat», entre les candidats au palais de Carthage.

L’expérience des débats télévisés est courante dans les pays ancrés dans la pratique démocratique, plus particulièrement en Europe et aux Etats-Unis où les candidats à la magistrature suprême débattent, sous la direction d’un ou deux journalistes qui leur posent, durant deux ou parfois trois heures, toutes les questions possibles sur leurs programmes, leurs orientations et   leurs choix politiques, économiques, sociaux et culturels.

En Tunisie, l’expérience des débats télévisés opposant les candidats à la présidence de la République (30 au premier tour à la suite de la décision du Tribunal administratif de donner une suite favorable à quatre recours introduits par quatre candidats déboutés par l’Isie) intervient dans la foulée de la décision de conférer le maximum de transparence, de clarté et d’intégrité à l’opération électorale.

Et c’est l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) et la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica) qui sont chargées d’assurer le déroulement des débats télévisés en question, à travers un protocole commun révélé mercredi soir à l’opinion publique et comportant toutes les dispositions qui présideront à la bonne marche de l’expérience.

Et à analyser les conditions que le protocole veillera à faire respecter, l’on ne peut que saluer la volonté et l’attachement des deux instances à offrir aux candidats, toutes tendances ou appartenances confondues, des chances égales de faire valoir leurs programmes et leurs choix.

Il en est de même pour le climat de liberté et de transparence dans lequel évolueront les journalistes qui auront à diriger les débats. Dans le sens que la Haica et l’Isie s’engagent à ce qu’aucune forme de pression ou d’interférence ne soit exercée sur les animateurs des débats.

En tout état de cause, l’expérience constitue une première pour laquelle toutes les parties prenantes doivent se mobiliser pour lui garantir la réussite espérée.

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