Au moins treize civils ont été tués dimanche dans des bombardements dans le nord-ouest de la Syrie, en grande partie du régime syrien sur des secteurs tenus par des jihadistes, a indiqué une ONG.

Neuf civils ont péri dans ces bombardements dans des secteurs de la province d’Idleb dominée par les jihadistes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Quatre autres ont été tués dans des bombardements d’insurgés islamistes contre la ville de Masyaf, contrôlée par le régime dans la province adjacente de Hama.

L’agence officielle syrienne Sana a rapporté qu’une roquette avait frappé un hôpital de cette ville, tuant des membres du personnel médical.

La province d’Idleb et des secteurs des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié échappent toujours au contrôle de Damas.

Dominées par l’organisation jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d’Al-Qaïda), ces régions avaient fait l’objet en septembre dernier d’un accord entre la Turquie, qui appuie les rebelles, et Moscou, allié indéfectible du régime de Bachar al-Assad, ayant permis d’empêcher une offensive de l’armée syrienne.

L’accord visait à créer une « zone démilitarisée » séparant les secteurs insurgés des zones gouvernementales attenantes, mais il n’a été que partiellement appliqué face au refus des jihadistes de se retirer de la future zone tampon.

Depuis la conclusion de l’accord russo-turc, le régime n’a pas cessé de mener des frappes contre Idleb et ses environs. D’abord sporadiques, ces bombardements se sont intensifiés à partir de février.

D’après l’OSDH, plus de 30 civils ont été tués dans des bombardements du régime sur Idleb depuis mercredi.

Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a affirmé cette semaine que son pays était impatient de reprendre le contrôle d’Idleb, dernière région échappant à son contrôle, en dehors d’un secteur dans le nord-est sous le contrôle des Kurdes et où sont présentes des troupes américaines.

Déclenché en mars 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts et déplacé plusieurs millions de personnes.

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