Accueil Sport Engagés dans deux compétitions interclubs à la fois : Nos clubs ont-ils le souffle court ?

Engagés dans deux compétitions interclubs à la fois : Nos clubs ont-ils le souffle court ?

Il y a bien longtemps qu’une telle désillusion ne s’est pas produite : aucune victoire à la clé pour les quatre clubs engagés dans les deux Coupes africaines. Leur degré réel de compétitivité est une question épineuse à laquelle ils vont devoir répondre dans les prochaines semaines…

Les faits sont saillants et les résultats sont médiocres, voire affligeants au moment de faire le bilan des matches aller des Coupes africaines interclubs. Sur quatre matchs disputés à vrai dire hors des bases tunisiennes, on récolte un seul maigre résultat : le nul de l’Espérance Sportive de Tunis obtenu au Tchad. Naguère, nos clubs faisaient carton plein lors des premiers tours des compétitions africaines de la CAF et Champions league et l’ancienne Coupe des vainqueurs de coupes. Aujourd’hui, le constat est amer quand on voit que l’ESS n’arrive plus à gagner à l’extérieur avec trois matches perdus de suite. Tout d’abord en Guinée (même s’il n’a pas causé de dégâts) mais ensuite contre l’équipe jordanienne d’Al Chabab et tout récemment contre l’Asante Kotoko du Ghana sur le score de 2-0 qui risque d’éliminer l’équipe phare du Sahel d’une compétition prestigieuse pour ses supporters. L’EST s’en tire à meilleur compte en rentrant sans connaître la défaite mais ne brille pas de mille feux, elle, détentrice de la Champions league africaine 2019. D’aucuns s’attendaient à ce que les clubs tunisiens jouent en mode conquérant alors qu’ils ont rendu chacun une pâle copie notamment le CSS qui continue de perdre en terre maghrébine après Berkane du Maroc en demi-finales de la CAF 2019. Le CSS tombe de haut sur la pelouse du 15 Juillet d’Alger contre le Paradou AC. L’équipe du sud, l’US Ben Guerdane, qui joue de nouveau la Coupe de la CAF après avoir sorti les Sud-Soudanais, a elle aussi perdu en terre kenyane contre le deuxième du championnat kenyan, le Bandari FC, et compromet fortement ses chances de disputer le prochain tour.

Focus sur l’ESS et l’EST
Les deux meilleurs clubs tunisiens actuels, du moins au niveau du rendement à l’échelle internationale avec des compétitions remportées haut la main pour l’une comme pour l’autre, sont en train de connaître un début de saison difficile qui fait craindre de mauvais résultats pour l’exercice 2019-2020. Jouer deux compétitions à la fois, nos deux clubs de l’élite ont su le faire par le passé mais semblent de moins en moins armés pour tenir le rythme tout au long de la saison. D’ailleurs, la saison passée, chacun a tiré son épingle du jeu dans une compétition au détriment d’une autre étant donné qu’il serait miraculeux pour un même club de glaner les deux titres majeurs à la fois en compétition arabe et africaine. On espère que, durant la manche retour à la fin du mois de septembre, les différents clubs tunisiens relèveront la tête pour se qualifier au prochain tour. Ce sera logiquement moins dur pour l’EST qui a pris option pour la qualification.
L’interruption du championnat à moult reprises, avec des clubs engagés sur quatre tableaux comme l’ESS ou l’EST qui n’ont disputé qu’un seul match pour l’heure, est un fait inévitable et condamnable. C’est le résultat d’un calendrier anachronique, mal rythmé et trop haché. La compétitivité de nos clubs s’en ressent avec ce démarrage timide du championnat national qui peine, lui aussi, à décoller.

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Charger plus par Mohamed Salem Kechiche
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