Focus business: Les signes de la relance tardent à se manifester

L’industrie manufacturière a toujours apporté un plus financier pour l’économie nationale et a contribué, des années durant, à la croissance et à la valeur ajoutée. Cependant, au cours des dernières années, on a constaté des signes d’essoufflement de ce secteur, et ce, suite à un ensemble de problèmes qui ont touché des activités industrielles. L’industrie manufacturière est portée essentiellement par le secteur du textile-habillement, l’agro-alimentaire et les produits chimiques. Malgré la stratégie arrêtée en vue de promouvoir le secteur de l’industrie du textile-habillement en vue d’améliorer les ventes à l’étranger, plusieurs entreprises, situées dans des régions intérieures, font face à des problèmes de commercialisation, d’autant plus que la concurrence est rude sur le marché international. Faisant travailler des centaines d’ouvriers et de techniciens, ces unités de production risquent de mettre la clé sous le paillasson si des mesures de sauvetage ne sont pas prises dans les plus brefs délais.

Ces entreprises ont besoin notamment d’une mise à niveau pour améliorer la valeur ajoutée et de rééchelonner leurs dettes, question d’alléger les charges et de pouvoir repartir sur des bases solides. L’essentiel étant de préserver les postes d’emploi en permettant  à l’entreprise de continuer ses activités. Les chefs d’entreprise relevant dudit secteur sont appelés, par ailleurs, à faire plus d’effort en vue de prospecter de nouveaux marchés même si la situation commerciale est en crise suite à la guerre des marchés entamée depuis quelque temps entre les Etats-Unis d’Amérique et la Chine. Plusieurs marchés y compris le nôtre sont inondés d’articles de prêt-à-porter à prix abordables venant de certains pays asiatiques. Cette invasion des produits bas de gamme doit être contrecarrée par la  mise en place de garde-fous conformément à la loi en vigueur qui stipule que des mesures doivent être prises en vue d’arrêter l’inondation de notre marché.

S’agissant du secteur des industries alimentaires, du travail reste également à faire pour améliorer la valeur ajoutée en passant à l’industrie 4.0 qui nécessite l’intégration de nouvelles technologies de pointe et de changer les méthodes de travail, et ce, pour atteindre le niveau des pays développés. Cette industrie haut de gamme requiert, de même, la formation et la mise à niveau des techniciens et des ouvriers afin qu’ils s’acquittent de leur tâche dans des conditions compétitives. L’industrie alimentaire se base essentiellement, en Tunisie, sur l’huile d’olive qui est bien exportée dans plusieurs pays du monde.

Dans ce domaine, notre pays est bien classé au double niveau de la production et de l’exportation mais de nombreux autres pays se sont mis à produire l’huile d’olive et sont devenus d’importants fournisseurs dans un marché qui ne reconnaît que la qualité. Pour préserver sa place sur le marché mondial, la Tunisie est appelée à renforcer la valeur ajoutée du produit au niveau du conditionnement, de l’emballage et de la présentation afin d’attirer l’attention des acheteurs et les inciter à dépenser le prix fort pour acheter. La relance tarde à venir dans certaines activités relevant de l’industrie manufacturière, mais les perspectives peuvent être prometteuses si toutes les parties prenantes prennent la peine de se pencher sur les problèmes en suspens.

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