Le pari de la liberté et de la démocratie

FINALEMENT, les Tunisiens vivront aujourd’hui, vendredi 11 octobre, à une journée du second tour de la présidentielle, un événement historique consistant en un débat télévisé qui opposera les deux candidats en lice pour occuper le palais de Carthage durant les cinq prochaines années.
Un événement historique, dans la mesure où, pour la première fois dans l’histoire moderne de la Tunisie, deux candidats briguant les suffrages des électeurs dans le but d’accéder à la présidence de la République s’affronteront lors d’une rencontre télévisée, à une journée du scrutin, dans le but de convaincre les votants et de les séduire afin de les pousser à leur accorder leur voix au cas où les programmes et les approches qu’ils leur exposeraient trouveront crédit auprès d’eux, parviendraient à les convaincre et réussiraient à susciter leur aval.
L’événement est sans précédent puisque les Tunisiens n’ont jamais bénéficié jusqu’ici de l’opportunité d’assister à un débat d’une telle nature et d’une telle importance au terme duquel ils prendront peut-être la décision d’accorder leur voix à l’un des prétendants en compétition, celui qu’ils considéreront comme le plus proche d’eux, celui le plus apte à répondre à leurs attentes et surtout celui le plus méritant et réunissant les atouts et les compétences qui lui permettent d’assumer, avec succès, la mission de conduire la Tunisie, en cette étape particulière de son parcours civilisationnel et de sa jeune expérience démocratique entamée, précisément, à la faveur de la révolution de la liberté et de la dignité.
Et c’est justement par la grâce du choix démocratique et de la volonté des Tunisiens de mettre leur pays sur les rails de la liberté, de faire aboutir leur révolution et de concrétiser ses principaux objectifs que se tient aujourd’hui le grand débat télévisé Nabil Karoui-Kaïs Saïed.
Faut-il rappeler que ce rendez-vous historique était jusqu’à mercredi dernier compromis dans la mesure où l’un des candidats à la présidence de la République était en prison.
Il a fallu que la voix de la raison et du dialogue l’emporte et que la Cour de cassation ait le courage de décider la libération du candidat emprisonné pour que le processus démocratique national soit chargé d’une nouvelle impulsion et pour que la marche nationale sur la voie de la démocratie et de la liberté mobilise de nouveau les volontés sincères qui sont convaincues que les Tunisiens veulent gagner la bataille démocratique.

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