Manouba-Conseil municipal de Denden : Echec d’une nouvelle tentative pour empêcher la démission de la plupart des membres

Les efforts visant à empêcher la dissolution du conseil municipal de Denden se poursuivent avant l’expiration de la période légale requise depuis le dépôt de la démission collective de 13 des 18 membres du conseil municipal le 9 octobre.
La dernière tentative en date, la réunion tenue vendredi au siège du gouvernorat de Manouba, présidée par la gouverneure de la région, Raja Trabelsi, en présence du maire, Nourhane Bouanane, et des membres du conseil municipal pour dissuader les élus de renoncer à leur démission.
La réunion n’a abouti à aucune solution, la plupart des membres du conseil municipal ayant réaffirmé leur volonté de démissionner, a déclaré un des membres du conseil et président du comité des travaux, Abdel Hak Makni, à l’agence TAP, qui a souligné le maintien de leur condition de voir le maire partir « non la dissolution du conseil municipal ».
La gouverneure a donné un deuxième délai aux démissionnaires pour revenir sur leur décision, fixant à lundi prochain une décision finale sur la question. Conformément à l’article 205 du code des collectivités locales et du droit électoral et référendaire, le conseil municipal est dissous suite à une démission collective ou une démission simultanée de la majorité des membres.
Treize membres du conseil municipal (18 membres), dont trois membres d’Ennahdha, qui ont remporté la majorité des sièges au conseil municipal de Denden, auquel appartient le maire en tant qu’indépendant, avaient remis leur démission au gouvernorat de la Manouba, invoquant « un problème de communication avec la présidente du conseil municipal, qui a commis de nombreuses violations et abus », selon le texte de la démission déposée le 09 octobre.
Les membres démissionnaires reprochent au maire également « la mauvaise gestion, l’absence d’application des décisions du Conseil, l’absence d’implication d’autres membres du Conseil dans la conduite des affaires municipales et la méconnaissance des trois vice-présidents ».
Pour sa part, le maire, Nourhane Bouanane, a déclaré à l’agence TAP « qu’il ne s’était pas écartée dans ses tâches selon les des dispositions du code des collectivités locales et des prérogatives du maire et a exécuté strictement les décisions du Conseil », notant que « les comités proposent uniquement, et il appartient au conseil municipal d’approuver ou de rejeter à l’unanimité les propositions dans le respect mutuel. »
Bouanane a exprimé son mécontentement devant le « flot d’accusations » portées contre sa personne, notamment en ce qui concerne la mauvaise gestion, « d’autant que la plupart des décisions relatives à la conduite financière, telles que le budget, les transferts de fonds, l’augmentation du budget et le plan d’investissement municipal, ont été approuvées et appliquées à l’unanimité ».
« Je tends la main au dialogue et à la consultation afin d’assurer la stabilité du conseil et le fonctionnement des services au profit des citoyens qui les ont élus », a affirmé Nourhane Bouanane, indiquant qu’elle accepte « toute proposition impartiale n’entrant pas en conflit avec le code des collectivités locales, afin d’améliorer les prestations ».

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