Les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli ont annoncé samedi le début d’une contre-attaque contre leurs rivales menées par le maréchal Khalifa Haftar au sud de la capitale libyenne, où les combats ont redoublé d’intensité.  « Nous avons commencé la phase d’attaque. Des ordres ont été donnés dès les premières heures de la matinée pour avancer et gagner du terrain », a déclaré Moustafa al-Mejii, un porte-parole de l’opération militaire du GNA.

Des tirs nourris de roquettes et d’obus ont été entendus depuis plusieurs quartiers de la capitale, après quelques jours de combats de faible intensité, n’ayant pas permis à un camp ou à un autre de changer la donne sur le terrain. « Après coordination, nos forces ont commencé de vastes opérations d’attaque », notamment sur les fronts de Wadi Rabie, al-Sawani et Ain Zara, dans la banlieue sud de la capitale, a précisé Rida Issa, un autre porte-parole.

Le colonel Mohamad Gnounou, porte-parole des forces du GNA, a refusé de donner plus de détails sur l’opération, affirmant qu’un « compte-rendu sera donné en fin de journée ». Il a indiqué toutefois que sept frappes aériennes ont été menées contre des positions militaires de l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar, notamment au sud de Gharian, située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli, ainsi que contre la base aérienne d’al-Wotya, à une cinquantaine de kilomètres plus loin.

L’ANL du maréchal Haftar a affirmé de son côté qu’elle « prenait le contrôle de plusieurs nouvelles positions sur les fronts des combats à Tripoli ». »Nos forces progressent alors que les milices du GNA battent en retraite sur tous les fronts », a-t-elle indiqué sur sa page Facebook officielle. « Des renforts sont arrivés sur les fronts –des brigades militaires, des bataillons de l’armée– pour (remporter) la bataille le plus tôt possible », a ajouté l’ANL.

Depuis le début de son offensive le 4 avril, l’ANL piétine au sud de la capitale, même si elle proclame quotidiennement des percées. Les combats ont fait en deux semaines au moins 213 morts plus de 1.000 blessés, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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