Les mouvements sociaux ont eu un effet néfaste sur la production de la Compagnie des phosphates de Gafsa. Néanmoins en 2019, la production de phosphates a atteint son plus haut niveau depuis 2010.
Le secteur du phosphate a fait l’objet, depuis la révolution, de plusieurs perturbations, ce qui a eu des effets négatifs sur la production et l’exportation de ce produit-phare de l’économie nationale. A l’origine de ces perturbations, les mouvements sociaux et de protestation déclenchés par les habitants du bassin minier de Gafsa qui demandent des emplois dans la Compagnie des phosphates de Gafsa. Celle-ci a, certes, organisé un concours de recrutement au profit de la société de plantations, mais les résultats ont été contestés par plusieurs candidats.
C’est dire que la situation a été difficile au sein de cette compagnie qui a fait la fierté de la Tunisie, vu son potentiel de production et sa capacité d’exportation du phosphate. D’où la nécessité de rétablir la paix sociale durable pour que la compagnie puisse continuer son activité et atteindre son niveau habituel de production.
La situation s’améliore
Heureusement, l’année 2019 a été marquée par le retour de la production de phosphate à son plus haut niveau depuis 2010. En effet, pour la première fois depuis la révolution, la production a dépassé cette année les 4 millions de tonnes pour s’établir à 4,12 millions de tonnes, contre 2,8 millions en 2018 et 3,9 millions en 2017.
Ainsi, la Tunisie retrouve sa place privilégiée sur le marché international en tant que fournisseur important de ce produit très demandé par les entreprises étrangères. Notre pays devrait préserver cette position pour améliorer ses recettes en devises et préserver les postes d’emploi au sein de la compagnie en question qui constitue un acquis de taille.
Si la tendance se maintient, la production de phosphates dépassera les 6 millions de tonnes en 2020. La restructuration de la gouvernance de la Compagnie des Phosphates de Gafsa et du Groupe Chimique Tunisien (GCT) a contribué à cette performance. Désormais, une gestion optimale est assurée dans ces deux sociétés, basée sur la transparence et l’équité, ainsi qu’un déploiement judicieux des ressources humaines disponibles. Le ministère de l’Industrie et des PME a annoncé, le 24 octobre 2019, la nomination de deux nouveaux directeurs généraux à la tête de la CPG et du GCT.
Par ailleurs, l’extension de l’usine de production du triple superphosphate d’El Mdhilla entrera en exploitation au courant du premier trimestre 2020 avec pour objectif la production de 900 mille tonnes. L’usine en question devait être opérationnelle depuis 5 ans, mais les perturbations sociales et les protestations ont causé le retard des activités, et c’est bien dommage !
Liberte
1 janvier 2020 à 10:51
Pour une fois le phosphate tire sa révérence, mais la solution idéale c’est d’en tirer un maximum de son potentiel, c’est à dire simplement c’est d’installer des laboratoires sur place pour en tirer les substances chimiques recherchées par l’industrie de la pharmacie qui nous permet de vendre ces produits très chers et créer des emplois pour réduire le chômage et comme l’a dit le président de la république les chômeurs ne sont pas une pénalité pour le pays mais un atout non exploité
RAOUF
2 janvier 2020 à 09:55
Place de leader ? On produit plus que le Maroc ? Le titre est très mal choisi. ….
Aziz
2 janvier 2020 à 19:55
A quel coût pour la nature et la santé des habitants ? Quel impact sur la pêche, l’agriculture et le tourisme ?
Nous serions leader si seulement notre industrie du phosphate respectait un minimum ce qui l’entoure !