En marge du match retard EST-ESS (1-0) : L’Espérance flirte avec l’excellence


«Au suivant!», semblent dire les supporters de l’Espérance qui, grâce au dernier succès face à l’Etoile, jubilent et n’attendent plus que leur grand rival de toujours, le CA, pour un nouveau message à lancer ce dimanche.


La maturité et l’efficacité auxquelles est arrivée l’Espérance rendent presqu’impossible la mission de ses adversaires qui cherchent veinement à lui damer le pion pour lui faire goûter l’amertume de la défaite. C’est du moins ce qui s’est vérifié pour la énième fois cette saison. Même l’Etoile Sportive du Sahel, qui s’installe confortablement sur le fauteuil du leader dans sa poule en Ligue des champions, a subi la loi du plus fort exhibée par l’Espérance au championnat national depuis le début de la saison.
En effet, grâce à ses huit victoires et son seul nul face au Stade Tunisien (0-0), l’équipe de Bab Souika vient de récupérer le poste de leader (au goal-average) qui fut jusque-là occupé par l’USMonastirienne. Et dans le cas où l’Espérance gagne ses trois autres matches restant en retard, elle serait au moins à neuf points d’avance devant son poursuivant immédiat. C’est tout simplement spectaculaire !

Avant-hier à Radès, on s’attendait à ce que cette marche victorieuse soit freinée par les Sahéliens, du moins par le biais d’un match nul. Mais même l’Etoile y est passée sans résistance notable. Et c’est cela qui prouve que les «Sang et Or» sont pour le moment intraitables sur le plan local. Quoiqu’il faudrait attendre la confirmation de cette grande force de frappe ce dimanche devant le Club Africain dans un derby très prometteur.

El Houni, Ben Saha et les autres
Même en l’absence de quatre titulaires de marque : Badri (réfractaire), Chammam, Kwamé et Derbali (blessé), l’Espérance n’a rien perdu de son lustre. Elle est vraiment devenue l’équipe où les absences et les départs n’ont aucun effet sur son efficience et son rendement collectif, toujours garantis grâce à sa richesse d’effectif. Qui aurait pu s’attendre à une continuation optimale après le départ des Blaïli, Ben Mohamed, Chaâlali, Bguir, Kom et avant eux Ferjani Sassi et Ben Youssef ?
Eh bien, à chaque fois, l’équipe fanion «sang et or» réussit sa mue et affiche une bien meilleure santé. C’est impensable !

La preuve vient d’être donnée une fois de plus après le récent départ d’Anice Badri vers Ittihad Jeddah. Tout le monde pensait que le meilleur joueur tunisien du moment allait laisser un grand vide au niveau de la construction du jeu offensif et de la finalisation. Seulement, l’Algérien Bilel Ben Saha a fait que ce départ passe inaperçu! Devant la défense étoilée, pourtant bien organisée, les Houni, Ben Saha, Khénissi (et après lui Ouattara) ont réussi à être toujours menaçants au point d’empêcher les deux excentrés de l’ESS, Kechrida et Ben Ouanès, de monter en attaque comme ils l’ont toujours fait auparavant. Ces derniers arrivaient à peine à s’opposer aux interminables assauts offensifs de l’Espérance.

Ils devaient même se charger d’atténuer le soutien constant apporté à l’attaque par leurs homologues Mbarki et Chetti qui ont merveilleusement réussi à créer le surnombre recherché par Mouïne Chaâbani. C’est que l’Espérance n’a pas laissé grand-chose à l’Etoile au niveau de la possession de la balle (70%). Le fait saillant de ce classico n’est autre que l’interminable montée en puissance du Libyen Hamdi El Houni qui a encore une fois frappé (32’) sur un coup-franc très intelligent de Ben Saha. L’Etoile n’a tenté de réagir à la fougue de l’Espérance que par moments saccadés. Même si elle a pu créer des occasions franches mal exploitées par Souleiman Coulibaly (55’) et Ben Ouannès (63’).

De son côté, l’Espérance aurait pu alourdir la note en raison des espaces laissés souvent par l’ESS. Ce fut surtout quand l’Algérien Abderraouf Benguith rata une belle opportunité devant le keeper étoilé Makrem Bdiri (79’). Mais dans ce classico, l’Espérance était nettement supérieure en ne laissant pas une grande marge de manœuvre aux visiteurs. Son jeu rapide, varié qui allie la technique individuelle et la technique collective flirte avec l’excellence.

A.B.

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