Les festivals de films se succèdent avant l’hibernation ramadanesque mais ne se ressemblent pas ! La 2e édition du « Documed-le festival du cinéma documentaire méditerranéen en Tunisie » organisée du 23 au 26 avril 2019 à la Maison de la culture maghrébine Ibn Khaldoun se distingue par sa programmation et l’angle sous lequel elle traite les thématiques.
Fondé par l’association Cinéma documentaire tunisien, Ce festival fait défiler, depuis le 24 avril sur grand écran, des documentaires issus du pourtour méditerranéen. Un festival qui met en relief la narration réaliste de ces récits de vie : ils proviennent d’au moins 10 pays : Algérie, Egypte, Tunisie, Palestine, Liban, Turquie, Italie, France, Espagne, Bosnie-Herzégovine. Un seul film tunisien de Ridha Tlili « Tunisiens assoiffés » est programmé. La sélection des 20 courts et longs métrages retenus pour la programmation de 2019 s’est faite sur 700 films documentaires reçus. Au total 10 courts métrages et 10 longs sont en compétition.
Les créations sont pour la plupart indépendantes et attestent des chamboulements qui se créent autour de la Méditerranée qu’ils soient socio-économiques ou politiques principalement. Des thématiques liées à la tolérance, au droit à la différence, aux libertés, à la préservation du patrimoine culturel ou historique sont traitées. « Documed » se fixe comme objectif d’interroger le monde et d’initier le public au format documentaire mais il ne s’agit nullement du premier festival en Tunisie qui donne libre cours aux documentaires.
Des longs métrages sélectionnés comme « Dans leurs prisons » d’Azlarabe Aloui, « J’ai une image » de Mohamed Zedan ou la traversée de Bouslama Boutheyna à travers son docu « A la recherche de l’homme à la caméra » risqueront de susciter le débat. Seront également projetés les trois films français « Renault 12 » de Mohamed El Khatib, « Daraya, une bibliothèque sous les bombes » de Minoui Delphine et Joucla Bruno et « Samaritain » de Julien Menanteau. L’avant-première d’ «Une note d’héritage » de l’Espagnole Federico Robles est attendue. L’égyptien Amir el Shenawii présentera Kilo 64 sans oublier, les villes maisons et les cerisiers du turc Engin Yeldiz. Des courts métrages sont également en compétition, tous issus des pays cités mais aucun n’est tunisien. Un seul film court français est réalisé par le Tunisien Dhia Jerbi « Au pays des oranges tristes ». Le « Documed » sillonnera Douz, Médenine , Jerba et Tataouine sur deux mois.
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