Le Dr Mohamed Douagi, président de la commission d’investigation sur la mort des nourrissons à l’hôpital La Rabta, a-t-il parlé pour ne rien dire, comme l’ont souligné plusieurs observateurs qui considèrent que la conférence de presse censée éclairer les Tunisiens sur les auteurs et les conditions de l’affaire n’a rien révélé de concret ?
Les explications scientifiques et administratives livrées par le chef de la commission d’investigation ont plutôt contribué à rendre l’affaire encore plus compliquée dans le sens que l’investigation à caractère scientifique menée par le Dr Douagi et ses collaborateurs n’a fait que brouiller les pistes face aux enquêteurs judiciaires qui sont appelés à dénicher — comme l’a fait entendre la ministre de la Santé par intérim — les vrais responsables de la mort des nourrissons. Et le Dr Douagi de commettre une erreur médiatique d’une grande ampleur en accusant certaines parties, sans les nommer, d’avoir saboté les investigations de sa commission et de l’avoir empêchée de dévoiler l’identité des personnes qui auraient fauté.
En laissant entendre que les présumés coupables bénéficient d’une certaine protection qui ne pourrait être que syndicale ou politique, il fait, en réalité, planer le doute sur les résultats auxquels parviendront les deux enquêtes administrative et judiciaire qui rendront leurs copies dans les jours à venir. Pour être plus clair, qui parmi les Tunisiens, notamment les familles des nourrissons décédés, accordera un crédit aux révélations promises dans les jours à venir ? De plus, qui peut garantir que les personnes qui seraient épinglées comme étant les responsables de la tragédie de La Rabta ne feraient pas intervenir leurs protecteurs pour qu’ils soient blanchis ?
Beaucoup d’observateurs et d’analystes n’ont pas hésité, dès la constitution de la commission d’enquête, à annoncer qu’ils ne s’attendent pas à ce qu’elle réussisse sa mission. Et les événements n’ont fait que confirmer malheureusement leurs suspicions. Maintenant que la situation s’est encore compliquée à la suite de la sortie ratée du Dr Douagi, l’on se demande ce que le département de la Santé va entreprendre dans le but de recouvrer la confiance des citoyens, confiance doublement ébranlée et par la tragédie de l’hôpital La Rabta et par le traitement médiatique réservé à l’enquête scientifique.
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