Marché hebdomadaire de Raoued : Un calvaire pour les habitants

Il faut dépoussiérer le dossier d’urgence.
Le marché hebdomadaire de Raoued (Souk Ajjomâa) est devenu un vrai calvaire «hebdo» pour ses habitués qui y affluent même des régions avoisinantes. Il est vrai qu’il ne manquait pas, à ses débuts, d’atouts tentants : l’immensité de la superficie du site, l’abondance de la gamme des produits exposés à la vente et l’attractivité des prix.
Rien à voir, en tout cas, avec sa situation antérieure, au temps, des années 80-90, lorsqu’il avait élu domicile dans des espaces réduits à l’intérieur de la ville de l’Ariana. Sa délocalisation était, depuis, devenue inévitable, afin de décongestionner la circulation, d’une part, et de préserver l’aspect esthétique de la cité qui en avait longtemps pâti, d’autre part. Cette mesure s’avérera, hélas, insuffisante, le verre étant encore à moitié vide.

Que de lacunes
Premier constat au… hit-parade des lacunes de «Souk Ajjomaâ»: le calvaire du stationnement, en ce sens que si vous êtes motorisé à la recherche d’une place pour garer votre voiture, un conseil, un seul : il faut y débarquer… à l’aube! D’abord, parce qu’il n’y a pas un parking. Ensuite, parce que les véhicules sont garés n’importe comment, n’importe où, et, souvent, dans des files s’étirant jusqu’à un kilomètre loin du site. A l’intérieur du marché, dont la chaussée attend toujours impatiemment l’arrivée de «sa majesté le bitume», les étals ont atteint le comble de l’anarchie, allant jusqu’à grignoter sur le passage réservé aux piétons. Dans ces étals, les marchandises exposées à la vente, y compris les plus facilement périssables d’entre elles (poissons en tête), sont exposées à même le sol, sans aucune couverture contre la poussière et les aléas de la météo (soleil, pluie, vent…).
Tout autour, les terrains vierges, cruellement abandonnés et donc inexploités, constituent par leurs tonnes d’ordures et de détritus, une proie facile pour les moustiques, les chiens et chats errants et autres rongeurs. Et comme tout est décidément permis dans cet espace, les commerçants, loin d’être des… imbéciles, s’enhardissent à jongler avec les prix selon le mouvement du flux des acheteurs, imposant parfois des tarifs que seules les grandes surfaces huppées pratiquent. C’est d’ailleurs là l’une des causes qui ont fait perdre à «Souk Ajjomaâ» une bonne partie de sa cote de popularité. In fine, cette petite question : quand est-ce que les gestionnaires de ce site se résoudront-ils à intervenir pour mettre fin à ce chaos?

Mohsen ZRIBI

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