après la courte victoire de l’espérance face au TPMazembé (1-0): Un goût d’inachevé !

Ce n’est que partie remise car le verdict de cette demi-finale ne sera connu que samedi prochain à Lubumbashi. Une victoire même courte est toujours bonne à prendre ne serait-ce que pour le moral. Le TPMazembe peut être piégé même dans ses murs.
Il est toujours très difficile de s’imposer avec aisance face à un gros calibre de la carrure du Tout-Puissant Mazembe, le quintuple champion d’Afrique.

L’objectif ou plutôt les objectifs escomptés par la large famille espérantiste avant ce match aller des demi-finales de la Ligue des champions joué avant-hier à Radès, étaient drastiques. Ce qui était exigé, ou plutôt fortement espéré, n’était pas facile à réaliser, à savoir vaincre, éviter d’encaisser le moindre but et surtout marquer plus d’un but afin de bien négocier le match retour à Lubumbashi samedi prochain. On savait tous que cette trilogie était presque impossible devant un mastodonte de la trempe du TPMazembe.

C’était demander la lune en quelque sorte. Seules la victoire et la préservation des filets étaient dans les cordes de l’Espérance avant-hier. Mais la courte victoire par un but orphelin a laissé tout le monde sur sa faim car on sait à l’avance que les Congolais font franchement peur chez eux.

Du coup, le but de Youssef Blaïli (57’) risquerait de s’avérer insuffisant pour éliminer, le TPMazembe dont la délégation accompagnante s’est déclarée satisfaite du résultat de Tunis et que tout se jouera à Lubumbashi samedi prochain.

Un match tactique
Il ne faut pas oublier aussi qu’à ce stade de la compétition (dernier carré d’as) ce sont le mental et l’application qui priment avant tout. C’est ce qui explique la prédominance de l’aspect tactique dans ce duel musclé où la vigilance et la prudence étaient à leur paroxysme. Elles n’ont presque rien laissé à l’initiative privée ou à l’improvisation. Seul Youssef Blaïli avait droit à ce «privilège» qui s’est avéré payant encore une fois.

Les deux protagonistes ont évité de prendre trop de risques en attaque par peur d’encaisser des buts et de compromettre leurs chances de qualification qui se devaient d’être maintenues intactes.

La preuve a été donnée plus particulièrement par l’Espérance qui a «refusé» de profiter de sa supériorité numérique après l’expulsion du défenseur axial Kabasa Chongo alors qu’il restait encore une bonne vingtaine de minutes à jouer. Mais ce qui a compliqué la tâche des attaquants «sang et or»n c’était surtout le bon positionnement des Congolais sur le terrain et leur formidable promptitude à annihiler les opérations offensives de l’Espérance. Parfois c’était par le moyen d’une agressivité exagérée comme ce fut le cas lors de l’intervention trop dangereuse du défenseur Kouamé sur Hamdou El Houmi au début de la rencontre. Ce coup a amoindri le Libyen jusqu’à son remplacement «tardif» par Anice Badri à la 31’.

Certes, l’Espérance a dominé les débats dans ce match en réussissant une spectaculaire possession de la balle qui dépassait les 70%, mais c’était peu efficace face à un adversaire toujours à l’affût.

Il ne faut pas perdre de vue aussi que TPMazembe savait que, dans un grand jour, l’Espérance serait capable de lui infliger une lourde défaite. C’est pourquoi on a rarement vu ses joueurs se porter en attaque pour inquiéter Moez Ben Chrifia. C’est qu’ils ont cherché  le résultat probant même s’ils devaient encaisser un petit but.

Ils savent que leur attaque de feu qui s’était totalement tue à Radès s’exprimerait avec éloquence devant son énorme public de Lubumbashi.

Rien n’est encore joué
Dans ce match, l’Espérance a été traitée avec tous les égards par ce géant d’Afrique qui n’a aucunement tenté de la défier chez elle. Il savait qu’il avait affaire au champion sortant dont la notoriété est loin d’être surfaite. Mais samedi prochain le débat prendra sûrement une tout autre tournure. Rien n’est encore joué. Tout peut arriver et le verdict est reporté. Mais il ne faut pas surestimer les potentialités offensives du TP Mazembe qui va quand même continuer à «respecter» l’Espérance qu’il sait beaucoup plus outillée que celle qu’il a largement battue (5-0) en 2010.

Un ou même deux buts à Lubumbashi restent un objectif dans les cordes du champion en titre. Il faudra juste savoir profiter de la pression qui pèsera quand même sur les «Corbeaux» à cette occasion.

Amor BACCAR

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