Alors que le coronavirus continue à se propager rapidement contaminant chaque jour plusieurs personnes, les grandes villes, à travers le monde, sont en état d’alerte maximale. En Tunisie, branle-bas de combat au ministère de la Santé qui, en collaboration avec les municipalités, a annoncé une série de mesures à appliquer dans tous les espaces publics afin de freiner la propagation du virus. A force de les avoir entendu à la télévision, à la radio, on les connaît pratiquement tous : tousser ou éternuer dans le creux de son coude, se tenir à distance, éviter tout contact physique, utiliser des mouchoirs en papier à usage unique et surtout désinfecter les espaces et se laver les mains fréquemment.
C’est l’une des recommandations qui revient le plus dans les médias et les réseaux sociaux car ce geste permettrait d’éliminer le virus qui reste viable pendant plusieurs heures sur les poignets des portes, les boutons des ascenseurs, les murs, les vêtements… Or, si dans les grandes villes, l’eau potable courante est disponible à profusion dans nos robinets, c’est loin d’être le cas dans certaines localités où les habitants n’ont pas accès à l’eau potable.
C’est une denrée précieuse et ils doivent parcourir plusieurs kilomètres à pied pour aller la collecter auprès des différents points prévus à cet effet. L’accès à l’eau potable pose également problème dans les zones qui dépendent des groupements de développement agricole. De plus en plus endettés, ces derniers n’arrivent plus à s’acquitter de la facture de la Sonede, ce qui contraint souvent la société à procéder à la coupure d’eau dans les zones où se trouvent ces groupements, privant, ainsi, des milliers de personnes de cette denrée rare et précieuse.
Aujourd’hui, à l’heure du coronavirus, les autorités locales doivent se concerter avec les groupements de développement agricole, les directions régionales relevant du ministère de l’Agriculture et la Sonede afin de non seulement tenter de faciliter l’accès à l’eau potable dans les zones où les ressources sont rares et inaccessibles mais également de trouver une solution pour le recouvrement des impayés des groupements de développement agricole ce qui permettrait d’éviter les coupures fréquentes d’eau dans les zones rurales.
Dr. Ezzeddine Moudoud
15 mars 2020 à 05:10
Merci chère compatriote, au nom de nos mères et grands-mères, qui n’ont jamais eu un accés facile à cette « denrée précieuse »…..Mais comme on dit « à tout Malheur… ».