Borhène Dhaouadi, président de l’Association Tunisian Smart Cities (TSC): «Repensons l’ADN de nos villes»

Le Jeune architecte passionné de la problématique du développement durable, Borhène Dhaouadi s’est lancé depuis 2010 dans les aventures de Smart City avec en main une seule arme: la détermination pour inclure les villes tunisiennes dans la liste des villes intelligentes à travers le monde. Certes, l’adoption de bonnes pratiques Smart City déclenche toute une cascade de bonnes mesures utiles à la modernisation de la ville et des services. Mais malgré le contexte économique qui reste toujours difficile et la complexité des procédures, qui est une spécialité typiquement tunisienne, Dhaouadi a réussi, aujourd’hui, à transformer ce projet en une réalité remarquable et durable, après avoir associé pleinement les citoyens aux projets, à condition que chacun joue bien son rôle. Beaucoup d’autres détails dans cette interview.

Il ne suffit pas de connecter une ville pour la rendre intelligente. De quoi parle-t-on et où en sommes-nous, aujourd’hui, du développement des Smart Cities ?

Pour la Smart City, je préfère plutôt parler de concept que de définition. En effet, la ville intelligente consiste à utiliser l’innovation, notamment le numérique comme outil pour moderniser et optimiser à la fois les infrastructures, les services et les façons de faire.

Aujourd’hui, le monde change, les comportements évoluent, tous les paradigmes sont bousculés par l’accélération technologique et l’ultra-mondialisation… On constate tous ces changements avec, par exemple, la mutation du téléphone en smartphone. Ce compagnon qui nous rend hyper-connecté a profondément modifié notre façon de vivre et de travailler. Il touche tous les profils de population, jeunes, étudiants, actifs, inactifs, retraités, touristes…Ce phénomène qui concerne bien plus que l’économie tertiaire va progressivement impacter tous les métiers à l’heure où tout se numérise…Donc, au siècle des villes intelligentes, rien ne se perd, mais tout se transforme ! D’ailleurs, les exemples ne manquent pas, l’industrie devient Smart Industrie, l’agriculture devient Agritech, la santé E-santé, l’école E-Education, le Transport Mobilité intelligente et durable, l’administration publique se dématérialise en portail E-services, le commerce E-Commerce en ligne, le tourisme E-tourisme, l’entreprise fait place à la startup et plus largement à l’entreprise du futur… En un seul mot, la connectivité et la data sont, aujourd’hui, le fer de lance de cette vague de numérisation, mais ce n’est pas tout car les défis et les enjeux n’ont jamais été aussi importants en ce début du XXIe siècle, car nous devons faire face à tout un ensemble de transitions : numérique, urbaine, économique, énergétique et climatique, sociétale… et malheureusement sanitaire avec, notamment, la propagation de l’épidémie de coronavirus. Cette crise mondialisée remet en cause notre gestion des risques majeurs ainsi que notre système global de santé. Tout cela traduit la dimension holistique de la Smart City.

Pour progresser et avancer dans ce chantier énorme, les villes foyers de concentration urbaine doivent s’adapter et trouver de nouveaux leviers de bien-être et de croissance car la Smart City permet de manager intelligemment toutes ces mutations en associant pleinement les citoyens. Elle rend les territoires et les villes plus agréables à vivre, plus pratiques, plus attractives et plus inclusives. Donc, la Smart City n’est pas une vue de l’esprit, c’est une opportunité à notre portée dont nous devons nous saisir. En Tunisie, on a, bel et bien, commencé à prendre conscience de l’importance de cet enjeu, ce qui est déjà un premier pas en soi. Mais cela ne suffit pas, il faut l’adopter pour pouvoir prendre une posture pour aller de l’avant, ce qui nous permet de valoriser notre ADN et nos atouts au profit du présent et aussi des générations futures.

Pour aller plus loin, nous avons lancé Tunisian Smart Cities qui se traduit par une véritable dynamique nationale d’accélération des projets et de modernisation de notre pays. Cette initiative citoyenne, c’est à la fois une vision, un socle avec un cadre méthodologique, un think tank d’incubation des projets, une équipe et des partenaires avec des solutions agiles, flexibles et abordables… C’est un vrai savoir-faire, capable de convertir la volonté politique par des résultats opérationnels au profit des concitoyens.

La Smart City relève-t-elle de l’intelligence collective ou se résume-t-elle finalement à une gestion optimisée des flux via l’outil numérique ?

A son origine, la Smart City a plutôt privilégié l’offre technologique que la demande, sans suffisamment considérer les vrais besoins quotidiens des gens. Certains parlent de ville logarithmique et présentent une ville conçue et supervisée par une plateforme de données reliée à des capteurs. Ce qui reste insuffisant car on ne mesure pas le niveau de Smartisation d’une ville durable du futur au nombre de capteurs au km² ou au m² installés. Ainsi, pour mesurer une ville intelligente, il faut prendre en considération tous les besoins et spécificités du territoire pour mettre la technologie au service des nouveaux usages, ce qui permet de répondre avant tout aux problématiques urbaines et aux attentes des habitants. Cela suppose aussi toute une réflexion collective cohérente, constructive, voire «co-constructive», intégrant la prospective et les schémas de stratégie urbaine à long terme, tout en mettant les intérêts du citoyen au premier plan. D’où, la nécessité d’intégrer, dans cette démarche, à la fois le schéma d’aménagement urbain et le plan numérique pour développer les offres de services.

Cette bonne intelligence collective doit, à mon sens, s’exercer sur plusieurs axes. Tout d’abord, il faut partir des besoins, en écoutant les préoccupations exprimées par les habitants et aussi les priorités politiques nationales et locales, de façon à y répondre en mettant en place des projets reposant sur des offres appropriées entraînant un bon ressenti de la part de la population.

Deuxièmement, il faut gérer la résistance aux changements, puisque tout ce qui est nouveau peut faire peur. Les préjugés sont tenaces et chacun a tendance à raisonner individuellement en préservant son pré carré. On le voit par exemple avec les antennes mobiles : tout le monde veut de la connectivité partout et en particulier où il habite, mais ne veut pas d’antennes à proximité de sa maison ou des écoles. Aujourd’hui, la 4G, demain la 5G…et bientôt des milliards d’objets connectés. Il est, donc, primordial de concilier nécessité technologique et progrès pour faire avancer les projets dans l’intérêt général sans opposer les uns contre les autres. Donc, la pédagogie, le dialogue et la concertation demeurent des clés de réussite pour garantir l’acceptabilité des projets par la population et les engagements. Par ailleurs, les impacts doivent faire l’objet de contrats de services expliqués et acceptés. Pour cela, on parle de démocratie participative. Que ce soit via une plateforme de consultation des habitants, de budget participatif ou de crowd founding, la Smart City apporte toute une panoplie pour faciliter l’appropriation des projets par les citoyens qui, de ce fait, deviennent de véritables acteurs de transformation de leur ville. Ainsi, la meilleure façon d’accepter un projet est d’y participer en se sentant utile.

S’agissant du troisième axe, il faut garantir une amélioration continue.  Ceci nécessite la mise en place des solutions agiles, flexibles et adaptables en fonction des évolutions nécessaires dans le temps. L’avis régulièrement recueilli des utilisateurs et le suivi des projets permettront de garantir la satisfaction des usagers.

A quelles conditions les citoyens peuvent-ils devenir acteurs et non pas seulement consommateurs de la société numérique ?

Nous comprenons l’intérêt d’associer pleinement les citoyens aux projets, à condition que chacun joue bien son rôle ; les politiques sont chargés d’organiser les moyens pour piloter les projets en étant garants des exigences réglementaires et du respect budgétaire, alors que les citoyens constructifs et engagés dans l’avenir de leur territoire peuvent être force de proposition au sein de la Smart City. Donc, en étant co-associés aux projets, y compris les jeunes, de la conception au déploiement, les deux parties deviennent, ainsi, des acteurs aux côtés des opérateurs publics ou privés qui délivrent ces nouveaux services. Ici, il est important de signaler que leur participation en tissu associatif ou à titre individuel apporte une véritable valeur ajoutée à plusieurs niveaux : avoir une valeur d’exemple auprès des autres ou être ambassadeur et accompagnant auprès des gens, être garant de l’adéquation des usages avec les besoins, humaniser les offres de services pour atténuer l’aspect très technologique, avoir la possibilité de contribuer aux données, en faisant remonter, par exemple, des signalements pour la propreté, l’insécurité, l’état de la voirie…

En clair, bien au-delà de donner leur avis, ils peuvent jouer un rôle fondamental dans la proximité et l’accompagnement pour lutter contre la fracture numérique, faire des choix face au réchauffement climatique, orienter les investissements en termes de transport… A mon avis, les citoyens sont les mieux placés pour assumer ce rôle de méditation numérique afin de garantir l’inclusion et ne laisser personne de côté. Comme vous le voyez, le mieux vivre ensemble s’invite dans la Smart City que nous voulons avant tout à visage humain où la ville devient véritablement intelligente au travers l’intelligence et l’expérience de ses concitoyens.

La ville intelligente interroge le métier du maire : comment va-t-il se réinventer ?

La Smart City est un moyen capable de révolutionner le métier du maire pour passer d’un responsable chargé par l’annonce ou la prise de décisions à la mise en exécution de ces décisions pour les transformer en projets concrétisables. Toutefois, le métier du maire n’est pas fondamentalement remis en question, mais ce qui est nouveau et ré-inventé, c’est la façon de faire. D’ailleurs, le Guide méthodologique Smart City, conçu par l’association Tunisian Smart Cities, procure aux maires et leurs équipes municipales le socle et tous les ingrédients utiles pour bâtir une stratégie de mise en projets efficace et pertinente. Ce qui se base sur plusieurs fondamentaux dont une analyse des axes Smart City à prendre en compte (gouvernance, sécurité urbaine, santé/hygiène, education/culture, finances, habitat, tourisme, mobilité, connectivité, énergie…), un apport d’une vision à long terme, avec un plan programmatique d’urbanisme, sans négliger ce qui peut être fait rapidement à l’échelle d’un mandat, des conseils et solutions pour aller jusqu’à la mise en œuvre, une approche des partenariats pour faciliter les co-financements (PPP)… Plus concrètement, il s’agit de répondre au comment pour faire plus avec parfois moins.

Donc, l’adoption de bonnes pratiques Smart City déclenche toute une cascade de bonnes mesures utiles à la modernisation de la ville et des services pour profiter des aménagements de voirie, pour faciliter les réseaux et la connectivité, optimiser l’éclairage public avec du solaire, vidéo surveillance urbaine pour baisser l’insécurité, collecte intelligente de déchets avec des capteurs, applications mobiles ma ville dans ma poche…

Dans ce cadre-là, il est important de souligner que la caravane nationale Tunisian Smart Cities, par le retour d’expériences (rencontres sur le terrain avec les maires), nous a permis de forger une forte conviction : tout est à faire et à ré-inventer et le maire est la pierre angulaire et le grand orchestrateur de ce formidable potentiel qui s’offre intelligemment à nous. Ainsi, l’important n’est pas de mieux faire, mais de faire différemment.

Votre approche se base sur l’idée de transformer les PPP municipaux en un vecteur de développement des collectivités. Comment peut-on identifier et monter un projet pp-able ?

Les différentes expériences de partenariat public-privé (PPP) dans les pays en développement témoignent de l’importance de la gestion participative et du dialogue entre les parties impliquées. C’est pour cette raison que nous voulons implanter un nouveau modèle capable de répondre à des problématiques purement sociales, d’où l’exigence de passer du PPP au « 4P », qui nécessite une gestion participative des partenariats public-privé.

Pour la notion de PPPabilité, elle concerne à la fois l’éligibilité du projet à la Loi sur les PPP et sa «bancabilité», c’est-à-dire sa rentabilité économique crédible aux yeux des financeurs avec des projets qui répondent à de vrais besoins.

Donc, ce qui se cache derrière cette idée, c’est de transformer, à travers les PPP municipaux, le rôle des collectivités locales et municipalités d’un simple gestionnaire de services publics (dans leurs domaines de compétences) en véritables opérateurs de services. Ainsi, les municipalités ont un rôle légitime et moteur dans le portage des projets et le développement territorial avec notamment une ville qui peut porter des projets urbains (renouvellement urbain, création de sociétés foncières communales, zones franches urbaines…) et des offres de services. A travers cette démarche, la municipalité va pouvoir créer de la richesse et dégager des marges de manœuvre financières, qui va lui permettre d’alimenter d’autres investissements dans la commune pour le citoyen.

On peut aller encore plus loin, des structures telles que la Caisse des prêts et de soutien aux collectivités locales (Cpscl) ou à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) se sont engagées dans le cadre du programme Tunisian Smart Cities à accompagner des financements pour les collectivités locales qui manquent d’investissements PP-ables. La démarche est simple, une fois un projet identifié par la collectivité et les citoyens dans le cadre des ateliers participatifs, les aspects programmatiques du projet sont décortiqués afin d’étudier les scénarios idéals pour le montage du modèle économique. Ensuite, on dimensionne le projet en termes de composantes programmatiques et de constructibilité pour atteindre les niveaux de rentabilité requis et admissibles dans le cadre d’un investissement privé.

Quels sont, selon vous, les freins au développement des Smart Cities et comment se situe la Tunisie par rapport aux autres pays?

Les freins que rencontre l’approche Smart City en Tunisie sont, essentiellement, liés au manque de ressources humaines au sein des collectivités locales, qui sont, bel et bien, capables de comprendre, d’animer et de porter une initiative Smart City locale. Autre élément aussi important, c’est le manque de moyens financiers pour que les mairies puissent payer de véritables études stratégiques et opérationnelles, qui devraient faire partie intégrante de leur plan de développement et d’aménagement urbain. Mais dans l’état actuel des choses, les municipalités continuent à concevoir des plans d’aménagement de «régularisation» d’un existant, qui souffre de trop nombreuses lacunes et d’efficiences, au lieu de monter des plans d’aménagement prospectifs qui reflètent une vision territoriale socioéconomique concertée.

Il y a aussi la résistance aux changements qui est présente dans tous les types de projets quelle que soit leur envergure. Toutefois, il existe plusieurs raisons ou motivations de la résistance aux changements. Mais la partie cachée de l’iceberg, d’ailleurs la plus importante et la plus difficile à maîtriser, est la crainte de sortir de la zone de confort. Mais dans tous les cas, l’absence d’une vision partagée nourrit la résistance au changement et complique la mise en œuvre des actions planifiées. Dans ce cadre, la négociation représente la meilleure arme et l’outil le plus puissant pour faire partager cette vision.

D’une manière générale, et malgré ces barrières, la Tunisie, grâce à l’association TSC, est en train de créer son propre modèle «décentralisé» de Smart City, qui correspond aux spécificités de chaque région. A mon avis, il n’est pas utile de se comparer aux autres pays. Le plus important, c’est que chaque ville doit inventer son propre modèle de Smart City qui lui ressemble en utilisant les biens faits des TIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication).

S’agissant des villes tunisiennes, les exemples ne manquent pas et nous sommes, bel et bien, sur le bon chemin. Jusqu’à présent, on a réussi à créer trois périmètres Smart City. La ville de Bizerte a déjà lancé plusieurs périmètres Smart City dont la piétonisation du Centre-ville. Dans le capital, le premier périmètre Smart City concrétisé est celui de «La Perle du Lac», réalisé par la Société de promotion du Lac de Tunis, tandis que la Ville de Gabès a déjà défini son périmètre smart city sur les 42 ha de l’ancien aéroport militaire sous le slogan «Gabès Oasis Intelligente».  D’autres réflexions et initiatives sont en cours d’étude et d’élaboration.

Le gouvernement a annoncé en 2019 le lancement du programme national Tunisia Smart City. Quelle est votre évaluation de ce programme ?

Le programme Tunisia Smart City est encore porté à 95% par l’association TSC, et ce, malgré l’annonce faite par le gouvernement depuis plus d’un an. Actuellement, ce programme avance à grands pas et des initiatives complémentaires sont en cours d’émergence avec les différents ministères dont celui des Technologies de la communication et de l’Economie numérique (l’adhésion de la Tunisie à l’alliance Smart Africa), des Collectivités locales (programme villes durables qui est en deuxième phase), la Ville de Tunis (qui est en train de créer une cellule Smart City au sein de la mairie)… Et la cerise sur le gâteau, c’est le portage du projet au niveau national qui est assuré par l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), avec un objectif de porter le programme à très haut niveau et fédérer l’ensemble des acteurs concernés et d’en faire une priorité nationale.

Pour ce dernier point, votre association a annoncé un partenariat stratégique avec l’Ites. En quoi consiste ce projet de partenariat et comment va-t-il pousser vers l’avant cette initiative ?

TSC et l’Ites produisent un ensemble d’activités relatives au plaidoyer en faveur du développement durable des territoires, au renforcement des capacités des acteurs clés de la planification et de la programmation du développement sociétal, ainsi qu’à la production d’études et de rapports. Ce programme a pour objectif ultime de contribuer à l’optimisation de la valorisation des richesses, à la garantie de l’accès universel aux droits aux services de base, et à la veille à la protection de l’environnement. Entre autres, les objectifs spécifiques de ce partenariat visent à améliorer le rang de la Tunisie dans les classements internationaux économiques, sociaux, et environnementaux, améliorer les performances sociétales des institutions publiques, améliorer la connaissance des acteurs du développement, en matière de tendances globales et de pratiques performantes, de Smart Cities, mobiliser les acteurs du développement et de l’aménagement, à mettre en place une démarche Smart Cities, au sein de leurs territoires, accompagner les acteurs du développement à formuler des visions territoriales d’autant plus durables qu’elles sont concertées, accompagner les acteurs du développement au montage technique, administratif, et financier des projets de leurs visions territoriales, fournir des cadres de références politiques, qui favorisent la continuité de l’action stratégique, en matière de développement national et local… Dans ce même cadre, l’Ites crée un bureau Smart Cities au sein de ses locaux, pour l’organisation de sessions d’information au sujet des activités de renforcement des capacités, ou au sujet de l’avancement des documents stratégiques et des projets territoriaux. Le programme du bureau consiste en la production de quatre études qui sont Tunisia Smart Cities 2025, Tunisia Smart Nation 2030, Tunisian Olympic Games 2040, et Sustainable Tunisia 2050.

Pendant cette 2e édition de la caravane nationale TSC, vous avez piloté un cycle d’ateliers consacrés aux SC dans plusieurs gouvernorats et villes. Quelle suite allez-vous donner à ce travail et quelles sont vos priorités ?

Chaque ville est censée créer un Comité local, constitué de la société civile, mairie et l’éco-système économique local. Cette entité doit monter en compétence à travers des formations que nous allons assurer afin de porter les initiatives Smart Cities locales et d’en assurer le portage de la SC, d’une manière générale. A cet égard, ces comités de pilotage sont censés créer des visions territoriales et concernées de leur commune afin de produire par la suite les différents supports qui constituent le cadre d’éligibilité des villes tunisiennes. Ici, l’objectif, c’est d’intégrer le programme TSC qui figure sur le guide qui a été déposé officiellement dans les différentes communes visitées. Il s’agit d’un guide générique qui constitue le fondement de notre modèle de Smart City, qui doit être développé localement, pour en faire un référentiel local d’une ville qui répond aux attentes de ses citoyens.

L’objectif ultime de ce chantier énorme est de repenser l’ADN de nos villes. Certes, une bataille de longue haleine, mais nous ne comptons pas lâcher pour autant. Bien entendu, nous les accompagnerons pour l’élaboration de ces travaux en leur fournissant et mettant à leur disposition des experts TSC et d’ici la fin d’année, chaque ville devrait avoir sa vision et son catalogue de projet. Pour leur part, les collectivités locales devraient prévoir les budgets nécessaires pour la mise en place de ces études importantes.

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