Commentaire: Pitié pour ce pays qui nous est cher

Aujourd’hui, les différents curseurs de la croissance et du progrès fonctionnent en synergie, réalisant de nouvelles conquêtes et de nouveaux acquis. La Tunisie est sortie désormais d’un modèle de développement autarcique et timoré à un autre qui fait largement appel à l’inventivité de chacun et à son esprit d’initiative et de responsabilité, dans une dynamique d’émulation vers l’excellence.

Ce dynamisme est conçu comme un ensemble indivisible embrassant la totalité sociale du pays. C’est pourquoi, parfaitement conscients de la nécessité d’orchestrer des actions solidaires multiformes, les Tunisiens, toutes catégories confondues, notamment les jeunes, ont mis en branle de nouveaux projets dans le domaine technologique.

Pleins d’effervescence, ces jeunes s’impliquent dans ces circonstances difficiles, et de façon responsable, dans la gestion de la crise sanitaire actuelle. Ce qui  traduit de la façon la plus éloquente leur volonté de servir l’intérêt général  du pays et de participer, avec leur savoir-faire, à la création de nouveaux supports médicaux et paramédicaux pouvant renforcer l’infrastructure sanitaire au sein des hôpitaux.

Des initiatives louables engagées depuis le début de la crise sanitaire par ces jeunes, notamment les étudiants et les diplômés de l’enseignement supérieur suffisamment animés d’une charge de volonté et d’ambition, se multiplient de jour en jour, en vue de répondre à la demande urgente formulée par le corps médical qui lutte au quotidien contre le coronavirus. 

Ces jeunes se sont associés à des entreprises et des grandes usines industrielles pour mettre à disposition leur expertise en matière de fabrication et d’ingénierie afin d’accroître rapidement la production d’équipements et de fournitures médicales, dont le personnel de santé et les patients luttant contre le coronavirus (Covid-19) ont un besoin urgent.

C‘est un moment critique pour notre pays certes, mais également pour le monde entier. C’est un moment d’action et de collaboration, d’entraide et de solidarité. En rassemblant de multiples industries, nous pouvons faire une réelle différence pour les personnes dans le besoin et pour ceux qui sont en première ligne de cette crise.

En travaillant main dans la main, des équipes d’ingénieurs et de concepteurs se sont mobilisés dans toutes les régions de la République, pour réfléchir aux meilleurs moyens de produire en masse des équipements vitaux pour des centaines de malades et pour pouvoir protéger le plus de vies possible et réussir à lutter en chœur contre cette maladie.

La Tunisie ne peut que s’enorgueillir de ses jeunes compétences, au moment où nous sommes quotidiennement submergés d’informations, de vidéos et d’articles qui ne font que raviver le sentiment de négativisme quant à ce qui se passe sous nos cieux, accentué par les bad buzz des réseaux sociaux qui représentent désormais une puissance infaillible opérant à la vitesse de l’internet. Et c’est le moral de toutes les couches de la société qui s’en ressent.

En plus, et à notre grand malheur, nos politiciens  brillent surtout par leur inefficacité, si ce n’est par leur absence de proximité et de communication en cas de crise.

De toutes les façons, s’ils veulent sauver la mise, les dirigeants ont intérêt à revoir leur conception de la gouvernance. Il n’y a qu’à voir le niveau de réactivité de nos gouvernants face à certaines urgences, et surtout de voir que malgré les différents indicateurs, aucune sortie de crise ne se profile à l’horizon…

Nous devons sortir de l’impasse dans laquelle nous plonge cette léthargie politique. Aussi,  faut-il réfléchir à agir de concert à ce qui pourrait restaurer et renforcer la fondation de base de toute société qui est la confiance. Notre pays a encore beaucoup de déficits à combler, plusieurs défis à relever.  Depuis que le coronavirus a mis la planète Terre face à son impuissance, les Tunisiens, comme toujours, ne se sont pas sentis concernés. Même à l’annonce du premier cas confirmé, la réaction des citoyens était hors du commun. Ils ont usé de leur humour pour esquiver un mal imminent.

Il s’agit de l’une des crises sanitaires les plus graves que le monde ait connue, mais la raison et la sagesse doivent nous inciter à faire montre de plus de sérénité, de civisme et de responsabilité. Les citoyens avaient besoin d’un homme de contexte pour gérer la crise et la panique, communiquer, expliquer, tranquilliser encore davantage. On ne badine pas avec cette pandémie  qui a mis à l’épreuve les grandes puissances du monde. A l’évidence, chacun à son niveau peut limiter la propagation de la maladie et sortir avec le minimum de pertes possibles.

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