L’ancien président stadiste, qui a côtoyé la gloire Noureddine Diwa, évoque ses souvenirs avec lui. Hommage mérité.
Bien qu’il ait passé les deux dernières saisons de sa carrière footballistique à l’EST, feu Noureddine Diwa demeure l’enfant prodigue du ST. Il était recruté des jeunes de l’EST par Rachid Turki, sur recommandation de Hachemi Chérif et du président du club à l’époque Hamadi Ben Salem et en même temps ministre de la Santé. « Très doué et bien appliqué, Noureddine Diwa est vite devenu une des stars de l’équipe du Bardo. D’ailleurs, il fut l’un des artisans de notre finale en Coupe de Tunisie face au CA (3-1) bien que notre équipe ait joué pour la première fois en division nationale. Très discret et très correct, Noureddine Diwa est devenu une des pièces maîtresses de notre équipe qui domina la scène nationale malgré son inexpérience. Fondée en 1948, l’équipe bardolaise, composée de Diwa, Moncef Chérif, Moheddine Esseghir, Brahim Kerrit et d’autres, a remporté 8 trophées. Ses talents de grand joueur ont fait de lui une vraie légende, Noureddine Diwa a toujours été humble et vaillant. Il fut l’idole des Stadistes et de tous les amateurs du football », a dit Mohamed Achab, l’ancien président stadiste qui l’a côtoyé et connu de près.
La malchance et Bourguiba…
L’ancien président du Stade enchaîne : « Malgré un niveau faible d’instruction, et lorsque notre entraîneur à l’époque Ameur Hizem a été contraint de rejoindre l’équipe nationale au début des années 70, j’ai proposé au président du club feu Hédi Naifer de désigner Diwa comme entraîneur de l’équipe fanion. Il a donné satisfaction en demi-finale de la Coupe où nous avions éliminé l’EST. Mais en finale, et au moment où on menait à la marque, le président Bourguiba est venu au stade. Il fallait malheureusement arrêter le jeu. L’élan et la domination de notre équipe ont été rompus .L’ESS avait profité de l’occasion pour se racheter et même pour gagner. Ainsi, feu Noureddine Diwa aurait pu enrichir son palmarès par une coupe en tant qu’entraineur. Hélas, ça n’a pas eu lieu. C’était un très grand joueur qu’aucun Stadiste ne peut oublier. Paix à son âme ».
S.KADRI
