Accueil Sport Infrastructure sportive en Tunisie: Ces projets qui n’ont pas vu le jour !

Infrastructure sportive en Tunisie: Ces projets qui n’ont pas vu le jour !


Un complexe sportif à La Marsa doté entre autres d’une galerie marchande et un opérateur de télécommunications se proposant de prendre en charge la rénovation de l’Olympique de Sousse : deux exemples de projets sportifs qui ne verront jamais le jour.


Le monde du football a beaucoup changé et s’est plié aux règles de la mondialisation qui gouverne l’économie mondiale depuis des années. Aujourd’hui, Arsenal joue au stade « Emirates Stadium ».  De nos jours, les compagnies qui se cherchent un rayonnement planétaire n’hésitent plus à investir dans les enceintes sportives des clubs de foot les plus prestigieux. 

Ce genre d’opérations mercatiques est devenu monnaie courante dans le monde du football. Des grandes entreprises se proposent de prendre en charge les travaux de rénovation et d’extension de stades de grands clubs. En contrepartie, le stade rénové va porter le nom de l’entreprise qui s’est chargée de son opération de lifting pendant un certain nombre d’années en commun accord avec le club. Dans ce genre d’opérations, tout le monde est gagnant. Le club se voit offrir de gros moyens pour la rénovation et de l’extension de son stade, ainsi qu’un gros sponsor pendant de longues années. De son côté, l’entreprise qui investit dans l’enceinte sportive voit son image associée à un grand club.

Ça a failli avoir lieu chez nous…

Si la mainmise de l’Etat sur le sport était compréhensible du temps de la dictature, elle l’est beaucoup moins après 14 janvier 2011. Le premier responsable politique qui a voulu révolutionner l’investissement dans l’infrastructure sportive a été Tarek Dhiab du temps qu’il était ministre des Sports et de la Jeunesse.  A l’époque, le nom de Tarek Dhiab a été associé à un projet de complexe sportif à La Marsa doté entre autres d’une galerie marchande et qui devait être bâti sur le terrain qu’occupent actuellement le Stade Abdelaziz-Chtioui et la Salle Raja- Hayder. Un projet proposé dans le cadre d’un partenariat public privé qui devait être financé par des fonds qataris. Ce projet ne devait coûter rien à la municipalité de La Marsa et aurait bénéficié au club de la ville. Mieux, la ville de La Marsa aurait tiré profit alors qu’aujourd’hui, elle continue à traîner un lourd fardeau, celui d’une infrastructure sportive délabrée qui pompe chaque année une bonne partie du budget de la commune. Sauf qu’à l’époque, des voix se sont levées contre le projet sous prétexte qu’il défigurerait l’entrée de la ville. Aujourd’hui, le Stade Abdelaziz-Chtioui est dans un état piteux. Idem pour la Salle Raja-Hayder. Non seulement ces deux enceintes sportives coûtent pour leur fonctionnement, mais en plus, elles ne remplissent pas correctement leurs rôles.

A Sousse, un projet pareil n’a pas vu le jour. Selon une source bien informée, un opérateur de télécommunications s’est proposé de se charger des travaux de rénovation et d’extension de l’Olympique de Sousse. Un projet clef en main avec une maquette nettement meilleure que celle qui inspire les travaux actuels. En contrepartie, l’opérateur voulait que le stade porte son nom durant un certain nombre d’années comme c’est coutume dans le monde du football professionnel. Sauf que notre football n’est pas si professionnel que cela en a l’air. Outre les règlements qui régissent l’activité de nos clubs  (associations omnisports à but non lucratif), la bureaucratie et la mentalité qui perdurent, sont  la cause de sa perte.

Résultat des courses : on se trouve avec des enceintes sportives délabrées. Pire, aucun de nos stades n’est homologué par la CAF, y compris « la Perle de la Méditerranée », l’Olympique de Radès.  Dans une conjoncture économique aussi difficile et dans un monde en perpétuel changement, notre football ne peut plus fonctionner avec une législation qui date de 1959 et même de 1994. La non-homologation de l’Olympique de Radès par la CAF doit faire réfléchir nos politiques. Le genre de projets comme ceux proposés à La Marsa et à Sousse et qui s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat public/privé, résolveraient en grande partie le problème épineux de l’infrastructure sportive.

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