La ligne ferroviaire numéro 13 reliant Sfax, Gafsa et Tozeur, a repris ses activités, mardi, avec un premier voyage d’essai, le premier du genre depuis l’arrêt du trafic ferroviaire sur cette ligne depuis 2012, a indiqué, le secrétaire général de la Fédération générale des chemins de fer, Arbi Yaacoubi.
Dans une déclaration à la TAP, Yacoubi a indiqué qu’un deuxième voyage réservé au transport du phosphate à bord de la même ligne, a été effectué, mardi après-midi, qui a fait l’objet de protestations au niveau de Zanouch et Sened (Gouvernorat de Gafsa) et Menzel Bouziane (Gouvernorat de SIdi Bouzid).
A cette occasion, il a réitéré le soutien de la Fédération générale des chemins de fer à la réouverture de la ligne 13 pour le transport du phosphate, et son rejet des protestations illégales à l’origine du blocage de la ligne devant le transport du phosphate, soulignant que la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), a subi de lourdes pertes financières en raison de la suspension de l’activité de cette ligne.
La ligne ferroviaire numéro 13 revêt une importance primordiale pour la SNCFT, fournissant 42% des revenus annuels de la société. L’arrêt de l’activité de cette ligne en 2012, a entraîné une perte de 6867 jours de travail, ainsi que des pertes financières dépassant les 470 millions de dinars au titre de l’année 2017.
Il a en outre indiqué que la Fédération « a aperçu une réelle volonté de la part du ministère du Transport, de reprendre les activités de cette ligne, au point mort depuis des années, conformément aux revendications du syndicat, appelant les autorités « à appliquer la loi et d’assurer les voyages de transfert du phosphate pour ne pas porter préjudice aux agents de la SNCFT ».
La fédération générale des chemins de fer relevant de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT) avait observé une grève de deux jours, les 23 et 24 avril dernier, pour revendiquer la reprise de la ligne 13 reliant, Sfax, Gafsa et Tozeur.
Elle avait auparavant mis en garde contre l’absence d’une volonté politique de suspendre les « Sit-in illégaux, instrumentalisés par les barons du transfert du phosphate en camion », malgré l’émission d’une décision qui classifie les zones de production de phosphate comme étant des zones militaires.