Ariana | Voitures mal garées : Où est passé le camion-grue?

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Il a subitement disparu de la circulation.

Le camion-grue, bête noire des automobilistes, ne sillonne plus les artères principales de la ville de l’Ariana, a-t-on constaté ces jours-ci. En effet, depuis le déconfinement, on ne l’a plus revu, il n’est plus le maître de l’asphalte et a perdu  son titre peu glorieux de gendarme d’une cité qu’il contrôlait de bout en bout et dans laquelle il ne se lassait pas de faire des malheurs, avec une main de fer implacable, pour ne pas dire cynique !

En témoignent les abus qu’on lui reprochait : voitures endommagées lors de leur embarquement à la fourrière municipale, feu rouge constamment brûlé, propos vulgaires et arrogants des employés, refus catégorique de la libération du véhicule malgré l’arrivée en catastrophe de son propriétaire au moment de la saisie et que sais-je encore. Bref, le redoutable engin de remorquage de la fourrière faisait comme bon lui semblait, volant même la vedette à ses voisins de la capitale qui ont, on le sait, la même mauvaise réputation.

Aux dernières nouvelles, son éclipse pourrait s’éterniser, pour au moins trois raisons, à savoir son impopularité grandissante traduite par l’avalanche de plaintes (écrites et orales) qui pleuvait sur le QG de la municipalité pour condamner et stigmatiser les agissements irresponsables de la fourrière. Et, immanquablement, cela a fini par écœurer les édiles municipaux, le maire de la ville en tête. Par ailleurs, le désaccord — survenu entre la mairie et la société privée gérante de la fourrière municipale et à l’origine duquel ces engins se sont retrouvés au chômage forcé pendant la période de confinement — ne risque pas d’arranger les choses. La convention signée entre les deux parties a expiré le 30 juin dernier. A ce sujet, Mme Sonia Chaïeb, directrice des affaires économiques à la municipalité de l’Ariana, nous précise que «le conseil municipal ne s’est pas encore prononcé sur le sort de ladite convention dont le renouvellement est, pour le moment, compromis, ce qui donne à croire que le ‘‘changuel’’ sera très probablement remplacé par le sabot».

La sempiternelle question des parkings

En attendant que les choses soient tirées au clair dans les tout prochains jours, nous considérons que l’occasion se présente à nouveau pour remettre sur la table la sempiternelle question des parkings qui constitue sans doute le talon d’Achille dans la cité. Cette question, bien que soulevée à plusieurs reprises sur ces mêmes colonnes, reste, bizarrement, entièrement posée. Et pourtant, faut-il le rappeler et le souligner, ce ne sont pas les terrains vierges facilement exploitables qui manquent dans la commune, quitte à opter pour la solution idoine, à savoir l’aménagement de parkings à étages. Une formule aujourd’hui et plus que jamais une nécessité, voire une urgence dans une ville saturée économiquement, démographiquement et commercialement et qui étouffe toujours sous la charge colossale d’une circulation routière on ne peut plus impossible.

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