Hausse des prix de l’immobilier : Une accalmie au deuxième trimestre

L’indice des prix de l’immobilier a baissé de 0,6% durant le deuxième trimestre, en glissement trimestriel contre une hausse de 6,6% au premier trimestre. En glissement annuel, l’indicateur a affiché une hausse de 1,8%.

La crise sanitaire du coronavirus a des incidences sur la quasi- totalité des secteurs d’activité économique, y compris le secteur immobilier. Et il n’est un secret pour personne que la bulle immobilière ne cesse de gonfler depuis des années,  entraînant comme conséquence une véritable crise de l’habitat en Tunisie.

Mais le coût d’arrêt qu’a subi une grande partie de l’économie nationale durant le confinement général a, en quelque sorte, freiné l’envolée des prix de l’immobilier, qui s’annonçait au début de cette année.

Effondrement des transactions

En effet, selon les dernières données communiquées par l’INS, l’indice des prix de l’immobilier a baissé de 0,6% durant le deuxième trimestre, en glissement trimestriel contre une hausse de 6,6% au premier trimestre. Cette baisse est imputée au  recul des prix fonciers durant le deuxième trimestre qui ont décru de 2,2% par rapport au premier trimestre, rapporte l’INS.

Par contre, en glissement annuel, l’indice des prix de l’immobilier a observé une hausse de 1,8%. La hausse est respectivement de 3,7, 0,7 et 1,9% pour les appartements, les terrains du foncier et les maisons. Pour les terrains fonciers, il s’agit de la plus faible hausse depuis 8 ans, selon les données de l’INS.

Quant aux transactions immobilières, elles ont connu une chute spectaculaire  au cours du deuxième trimestre, dépassant les  49% contre une baisse d’environ 25% durant le premier trimestre. Elle est, principalement, due à l’effondrement des transactions pour les villas (-52,9%), pour les appartements (51,4%), ainsi que pour les terrains du foncier (48,5%).      

Tous les indicateurs augurent une année difficile, sauf coup de théâtre, pour le secteur de l’immobilier et d’une manière générale pour le secteur de l’habitat. Et cela ne ferait qu’accentuer une crise qui date d’une dizaine d’années et qui a connu un point culminant durant les cinq dernières années (entre 2015 et 2019) où le volume des transactions immobilières a affiché une baisse moyenne de -4,46%. La plus forte baisse a été enregistrée en 2019 avec un taux de -13,4%, dénotant une morosité inquiétante du secteur.

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