Face à la crise provoquée par le Covid-19 qui touche actuellement les pays du monde entier et ne cesse de créer un climat socio-environnemental précarisé par la dissémination difficilement contrôlable du virus, le gouvernement tunisien a sollicité, en réponse à cette crise, l’appui de la Banque mondiale pour le financement d’une composante d’urgence de riposte au Covid-19 d’un montant global estimé à 41 millions TND (près de 13 millions €).
Dans cette conjoncture inédite, la Tunisie souffre, en effet, de graves pénuries d’équipements et de fournitures médicaux et de laboratoire, d’équipements de protection individuelle (EPI) et de produits de lutte contre les infections pour faire face à la crise du Covid-19.
Le Projet d’Intensification de l’Agriculture Irriguée en Tunisie (Piait), approuvé par la Banque mondiale en 2018, a été restructuré pour appuyer le gouvernement tunisien à faire face à l’épidémie du Covid-19.Cette restructuration est nécessaire pour dépêcher les moyens nécessaires à mettre à la disposition du staff médical et paramédical et consiste particulièrement en l’acquisition d’équipements et de matériel de réanimation (lits de réanimation, respirateurs, des centrales de surveillance, etc.).
Soins intensifs pour les urgences
Il s’agit aussi de l’achat de matériel de soins intensifs pour les services des urgences (matériel roulant, chariots de soins), ainsi que l’acquisition d’équipements médicaux pour les services de maladies infectieuses (4 services). Il est prévu, de même, l’acquisition d’équipements de protection individuelle (masques, lunettes, combinaisons et sur-chaussures à usage unique, etc.) pour le personnel soignant.
L’achat d’équipements de laboratoire et de diagnostic (réactifs de laboratoire, matériel de conditionnement, de conservation et de transport des prélèvements pour analyse, etc.) est également noté sur la liste. Ces équipements et produits qui seront acquis bénéficieront aux hôpitaux et aux centres de soins et d’analyses virologiques/microbiologiques à travers tout le territoire et visent à contribuer à l’effort national pour prévenir la propagation et prendre en charge les malades finalement atteints dans des conditions satisfaisantes.
Le projet n’entraînera pas des travaux de génie civil liés à une quelconque nouvelle construction et n’induira aucune acquisition de terrain ou d’actif. Le projet sera mis en œuvre par une Unité de Gestion par Objectif (Ugpo) hébergée au ministère de la Santé. Deux points focaux relevant du même département seront désignés : un de la Direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement pour s’occuper de la mise en œuvre du Cadre de Gestion Environnemental et Social (Cges), le deuxième point focal de la Direction de communication suivra la mise en œuvre du Plan de mobilisation des parties prenantes (Pmpp).
Plan de mobilisation des parties prenantes
Le document élaboré à cet effet décrit les risques identifiés aux activités du projet, les mesures d’atténuation proposées, ainsi que le cadre législatif pertinent à sa mise en œuvre. Il a été préparé pour assurer que les impacts et risques des activités du projet soient gérés en conformité avec la loi nationale et les politiques de sauvegardes de la Banque mondiale.
Le document-cadre comprend les dispositions sur la santé et sécurité au travail (SST) et la santé et sécurité des communautés (SSC), conformément aux recommandations de l’OMS et des politiques de sauvegarde et de la Banque mondiale. Le projet est accompagné d’un plan de mobilisation des parties prenantes. Ce plan s’appuie sur les activités en cours du Plan de communication du ministère de la Santé dans la réponse au Covid-19 et propose, en plus, des activités complémentaires pour s’assurer que l’information sur les risques environnementaux et sociaux des activités du projet soit divulguée au niveau des parties prenantes concernées.
Ensemble pour éradiquer la pandémie
Le projet considère les parties prenantes suivantes comme concernées par les activités du projet, en l’occurrence le personnel du ministère de la Santé (les médecins, les pharmaciens, le staff paramédical, les biologistes, le personnel de santé des laboratoires de microbiologie au sein des services d’analyses responsables des prélèvements et des analyses, les ouvriers, le personnel de nettoyage, les agents d’entretien et les hygiénistes).
Est également concerné, le personnel de santé du secteur privé qui se porte bénévole pour prêter assistance à ses collègues dans les établissements de soin public, ainsi que les agents de transport du Service d’Assistance Médicale et d’Urgence et les employés relevant des fournisseurs de biens et de services impliqués dans la chaîne d’approvisionnement des biens acquis dans le cadre du projet.
Parmi les personnes impliquées dans ledit projet, on peut citer aussi le personnel et ouvriers des sociétés privées autorisées chargées de la gestion des déchets, le personnel chargé de la collecte et du transport des DMA, le personnel chargé de l’exploitation des décharges contrôlées et des centres de transfert des DMA, outre le personnel chargé du suivi et du contrôle de la gestion des DASRI.
Le personnel chargé du contrôle et du suivi de la mise en œuvre des activités financées par le projet, les agents de contrôle et de suivi des mesures d’atténuation proposées par les plans élaborés dans le cadre du projet sont impliqués dans le projet.
Par ailleurs, plusieurs catégories peuvent bénéficier ou subir des impacts indirects du projet en vertu des mesures prévues, dont notamment les personnes et les groupes vulnérables, ainsi que les communautés défavorisées à cause de leurs lieux de résidence.
Pour ce qui est des activités du projet, la communication et l’information des parties prenantes se feront préférentiellement via des canaux de communication virtuels, comme lescourriels, entretiens téléphoniques, concertation par groupe restreint à distance et ateliers virtuels, diffusion d’informations via un site Web ou un site Facebook ou à travers les médias de masse, tels que la radio et la télévision, etc.