Parution de «La génération des crises», deuxième livre de Amine Snoussi : En finir avec les idées-pansements

«Commençons donc par y travailler. Nous faisons face à la première crise globale du XXIe siècle, à sa sortie, nous devons déjà commencer à nous préparer aux prochaines ou continuer de subir. Le court-termisme, c’est fini»

Né en 1998, auteur et essayiste, Amisne Snoussi vient de signer son second livre intitulé «La génération des crises». Son premier essai «La politique des idées», édité par le Centre tunisien du livre, était sorti en juillet 2019. Il y aborde la Tunisie post-révolution en évoquant les différents clivages politiques qui s’y sont installés depuis. Il a, également, signé plusieurs tribunes et autres billets dans différents supports médiatiques, à l’instar du HuffPost et Jeune Afrique.

Amine Snoussi a fait des études en sciences politiques à Paris 8. Il s’est engagé durant ces années parisiennes dans le mouvement des Jeunes socialistes à Saint-Denis prenant part à leur campagne pour les élections européennes.

Édité par le Centre tunisien du livre et distribué par Ceres, son nouveau livre s’intéresse à l’avenir politique de la Tunisie et les opportunités que peuvent nous offrir les crises actuelles, si l’on se fixe un premier objectif : construire la République.

«La génération des crises» est une tentative d’analyse des questions sociales, économiques et environnementales qui animent la société tunisienne», explique-t-il et d’ajouter : «J’essaye ici d’amener des idées et des propositions. Ce que l’on peut apporter tout en évitant de plonger dans les extrêmes et faire en sorte de sortir des idéologies que l’on nous vend pour proposer des idées qui peuvent aboutir sur le long terme».

Pour le jeune homme, il est temps d’arrêter avec la gestion des crises que ce soit à l’échelle nationale ou mondiale et de commencer à planifier. «Nous avons les outils pour penser sur le long terme, pourtant, l’on se contente des idées-pansements» ajoute-t-il dans ce sens.

L’auteur nous parle, entre autres, de la dette, de l’éducation, de l’art comme vecteur de changement, de l’intérêt de la digitalisation du secteur public, de l’écologie et du réchauffement planétaire. La question écologique est, selon lui, très mal traitée sous nos cieux alors qu’une grande partie de notre économie y repose.

Parmi les solutions qu’il propose à ce problème est de créer une haute fonction réelle avec des exécutants compétents et indépendants avec l’idée d’asseoir de vraies politiques écologiques.

Mais pour aboutir à ces politiques-là, le jeune homme nous dit qu’il faut construire la République, une République aboutie qui doit primer devant la religion et les affinités idéologiques. Et c’est sur cette idée principale que se construit son livre.

«Les crises sont là pour nous réveiller. Elles se remplissent d’urgences, en termes de mesures et de devoir d’anticipation, que d’opportunités pour changer le système. Car quand les dogmes se déconstruisent, nous pouvons faire naître un nouveau monde où les couches sociales s’égalisent, où la terre et ses pensionnaires se respectent, où le bénéfice ne se fait pas sur le dos ni de l’homme ni du vivant car, un jour, nous les perdons. Commençons donc par y travailler. Nous faisons face à la première crise globale du XXIe siècle, à sa sortie, nous devons déjà commencer à nous préparer aux prochaines ou continuer de subir. Le court-termisme, c’est fini» écrit-il.

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