Le Sfax Railways Sport a 100 ans : Les regrets sont éternels !

Club centenaire, le Sfax Railways Sport est actuellement sur le déclin. Tombé de son piédestal en 1995, il peine, depuis, à amorcer son retour sur la scène. Le bonheur est décidément éphémère.

Le Sfax Railways Sport a soufflé sa 100e bougie cette année. Ce club centenaire a vu le jour début mai 1920 et a inscrit, depuis, son nom au panthéon du football tunisien à plusieurs reprises. Tout d’abord, ce club sportif, réputé et populaire était connu sous la dénomination d’Université Club. Fondé suite à une initiative de jeunes de Sfax, le SRS a, par la suite, évolué et a été baptisé deux ans plus tard Sporting Club de Sfax. Puis, les choses s’enchaînent et le Sporting Club de Sfax bénéficie, désormais, du soutien de la Compagnie des phosphates et des Chemins de fer de Gafsa en 1925. Dans la foulée, le Sfax Railways Sport est né et le formidable destin de ce club prend forme avec, tout d’abord, un titre glané haut et fort en 1933 en pleine période coloniale. L’apprentissage du sport-roi se poursuivra, par la suite, et 30 ans durant, le SRS entame sa mue et  franchit méthodiquement les obstacles qui mènent à la reconnaissance.

Outsider ambitieux

En 1963,  le Sfax RS touche au but et accède au « must » du football tunisien, l’élite de notre sport-roi.  Et une fois le palier supérieur atteint, le SRS fait vite figure d’outsider ambitieux, loin des autres promus et cendrillons de la compétition. Au final, cette année- là, le SRS bouscule la hiérarchie et se place au pied du podium, derrière le CA, l’EST, le ST et le CSS. Cerise sur le gâteau, le Sfax RS devance un des ténors de notre football, l’Etoile Sportive du Sahel. Le SRS prend son envol et use désormais d’un malin plaisir à faire vaciller les postulants traditionnels et autres valeurs sûres du championnat.  En 1967, la montée en grade se poursuit, et le SRS touche finalement au but et  grimpe sur le podium. Doté d’une génération dorée et guidé par un coach déterminé, le SRS amorce son décollage et finit par damer le pion à plus d’un cador.

La SRS est très riche en bons souvenirs. L’équipe des années 60 où Madhi, Chakroun, Romdhane et les autres faisaient chavirer les stades. Ce fut un temps, le SRS doit retrouver son aura et sa place parmi les grands

Une génération dorée

Ce fut une époque bénie. D’une main de fer dans un gant de velours, le coach Hongrois, Laszlo Balogh, affine le jeu de l’équipe et accompagne la progression et l’ascension fulgurante des attaquants Ezzedine Chakroun et Amor Madhi, aux côtés du milieu, Romdhane Toumi, et des arrières  Mohamed Nefzaoui, Nouri Hafsi et Mahmoud Fendri. Et l’équipe sfaxienne pouvait aussi compter sur son dernier rempart, en l’occurrence le gardien Abdellatif Karou. Insatiable, le Sfax RS ne laisse que des miettes à ses adversaires. Champion de Tunisie, meilleure défense, meilleure attaque et meilleur buteur. A l’image d’un Ezzedine Chakroun étincelant et buteur à treize buts, le SRS ne touche plus terre ! On dit souvent que les grands clubs ne meurent jamais même s’ils marquent le coup tantôt. Cependant, sur le déclin, le SRS finira par tomber de son piédestal et filer au purgatoire en 1995. Depuis cette «sanction», le club peinera à amorcer son retour sur la scène. Absences de ressources, de reconnaissance même tantôt, l’équipe est même tombée dans l’anonymat, il y a quelque temps. Ce qui est à la fois insupportable et révoltant !

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