Inflation et prix : Inciter les consommateurs à acheter tunisien

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La question des prix ne cesse de préoccuper les Tunisiens dont le pouvoir d’achat a connu une forte baisse au cours des dernières années. Malgré les augmentations salariales décidées, les consommateurs ne peuvent plus joindre les deux bouts à chaque fin de mois à cause des prix élevés de certains produits agroalimentaires.

D’ailleurs le Conseil d’administration de la Banque centrale a examiné avec attention, lors de sa dernière réunion, l’évolution des prix et a constaté une baisse notable du taux d’inflation en novembre 2020 aux alentours de 4,9% en glissement annuel, contre 5,4% le mois précédent et 6,5% au cours du même mois de l’année précédente.

Cette évolution est attribuée à la détente enregistrée au niveau des prix de tous les produits, notamment alimentaires (4,3% contre 5,6% en octobre dernier). Quant aux principaux indicateurs de l’inflation sous-jacente, la hausse des prix « hors produits encadrés et frais » a maintenu en novembre 2020 son niveau enregistré le mois précédent, soit 4,9%, tandis que l’inflation des prix « hors produits alimentaires et énergie » a poursuivi sa tendance baissière pour atteindre 5,9% contre 6,1% un mois auparavant.

Renforcer l’offre dans le marché

La seule solution pour sortir de l’ornière et de stimuler la consommation est de renforcer l’offre des produits agroalimentaires dans les points de commerce organisés et d’assainir les circuits de distribution sur tout le territoire de la République. A la faveur de l’amélioration de l’offre, les citoyens peuvent choisir les produits désirés à un prix relativement abordable. La baisse des prix ne doit pas, bien entendu, léser le producteur ou l’agriculteur qui doit, lui aussi, faire des bénéfices pour vivre dignement. C’est pour cela que l’Etat est appelé à le soutenir par un accès au financement tout en  arrêtant l’importation des produits qui ont leurs similaires fabriqués localement.

De leur côté, les citoyens doivent encourager les produits tunisiens  en les préférant aux produits venus d’ailleurs. Le commerce parallèle est toujours soucieux de commercialiser des produits étrangers à des prix astronomiques. Les consommateurs ne s’empêchent pas d’acheter ces produits, quitte à dépenser des sommes faramineuses. En cette période de début d’année, les consommateurs affluent massivement pour acheter du chocolat, des gâteaux et autres pâtisseries du commerce informel sans tenir compte qu’un tel comportement peut avoir des effets néfastes sur l’industrie agroalimentaire tunisienne.

Par ailleurs, les points de vente du producteur au consommateur coupent l’herbe sous les pieds des intermédiaires qui contribuent à gonfler les prix. Tous les produits agricoles peuvent être écoulés à travers ces points de vente à multiplier dans toutes les régions pour ménager le portefeuille des consommateurs et les inciter à acheter tunisien.

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