LES CAISSES ENREGISTREUSES: La réticence de certains commerçants

Après avoir entamé une campagne auprès des commerçants pour les inciter  à introduire les caisses enregistreuses, les pouvoirs publics semblent marquer une trêve. Ce qui a encouragé de nombreux commerçants à continuer à travailler de façon archaïque sans tenir compte de l’intérêt du client ni celui des services fiscaux.

Quelques années plus tôt, les pouvoirs publics ont exigé des commerçants, y compris les cafetiers et les restaurateurs, de se doter d’une caisse enregistreuse dans le cadre de la transparence des transactions et l’amélioration des taxes perçues par l’administration fiscale. Après une campagne de courte durée, l’idée ne semble pas intéresser les professionnels dont certains ont fait preuve de réticence préférant continuer à travailler de façon archaïque et tant pis pour la transparence ! Cette procédure entre également dans le cadre de la modernisation du commerce avec introduction de la comptabilité analytique, ce qui a un effet positif sur les transactions et tout le monde y trouvera son compte, à commencer par les professionnels eux-mêmes.

Une caisse  enregistreuse permet d’enregistrer chaque vente avec si possible reçu à remettre au client. Dans les économies développées, l’utilisation de telles caisses est devenue banale car cela arrange, en premier lieu, les commerçants qui présentent à chaque fin de mois une liste des différentes transactions effectuées. Cela n’est pas le cas actuellement chez nous, surtout après un certain relâchement des services de contrôle. L’Etat s’est dit disposé à aider les commerçants à acquérir ce matériel pour passer rapidement à une nouvelle étape commerciale.

Un triste état des lieux   

Actuellement, l’état des lieux de la comptabilité de ces petits commerces et des cafés est plutôt triste car les commerçants continuent à travailler à leur guise. Certains cafetiers ne disposent même pas d’une caisse, utilisant tout simplement un bol pour mettre l’argent liquide. Certains ne pensent même pas rendre la monnaie au client sans faire des excuses sous prétexte qu’ils n’ont pas assez de petites pièces. Parfois, les cafetiers prennent indûment une pièce de 20 ou de 50 millimes. C’est le cas aussi de plusieurs boulangers qui ne rendent pas les 10 millimes au client qui a acheté une baguette à 200 millimes alors que sont prix est fixé à 190 millimes. Le sachet donné au client est comptabilisé avec le prix du pain. Il faut dire que même dans les grandes surfaces, ce problème de monnaie se pose avec acuité et la caissière peut vous prendre 50 millimes sans en informer le client.

Avec les caisses enregistreuses, le commerçant connait de façon précise, en fin de journée, les bénéfices enregistrés et la monnaie reçue et rendue. Evidemment, pour adhérer à ce programme, le commerçant doit investir pour acheter la caisse enregistreuse qui fonctionne de façon automatique. Il suffit d’appuyer sur une touche correspondant au produit consommé ou acheté par le client pour que le montant soit affiché et enregistré avant d’imprimer un ticket pour le consommateur. A noter que ce programme ne concerne pas uniquement les cafetiers, mais tous les commerces de produits ou de services, comme les restaurants, les salons de coiffure, les épiciers et autres. Ces petits commerces doivent en parallèle introduire la comptabilité analytique pour connaître les dépenses et les recettes en temps réel. Aujourd’hui, plusieurs épiciers utilisent encore les petits cahiers pour marquer au stylo les chiffres et éventuellement les crédits des clients. La campagne d’introduction des caisses enregistreuses dans le commerce devrait reprendre de nouveau pour inciter les commerçants qui n’ont pas encore jugé utile d’utiliser ce moyen de travail moderne, de changer leur avis et de moderniser leur comptabilité.

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