Maher Kanzari a bien évité le scénario catastrophe des demi-finales, lors desquelles il a concédé une lourde défaite. Toutefois, il n’a pas réalisé un scénario similaire à celui du match du Maroc. La chance lui a, cette fois-ci, tourné le dos à la séance des tirs au but.
On espérait que nos jeunes internationaux terminent cette CAN U20 sur une note positive avec, à la clef, une troisième place au classement final. Nous sommes restés sur notre faim. N’ayant pu se départager avec la Gambie au temps règlementaire, la Tunisie a vu la chance lui tourner le dos cette fois-ci, contrairement au match des quarts de finale contre le Maroc. On ne gagne pas à tous les coups quand on joue au « poker ». Car ce qu’a entrepris Maher Kanzari lors du match de classement pour la troisième place contre la Gambie s’apparente à un coup de poker. Il a voulu reproduire le schéma du match des quarts de finale contre le Maroc. Il a échoué sur tous les plans. L’efficacité devant les buts adverses était quasi-inexistante. On a beau chercher, on n’a pas enregistré une occasion digne d’être citée. Privilégiant la prudence, sans doute pour éviter une raclée à l’ougandaise, nos attaquants ont moins pesé sur la défense gambienne qu’ils l’ont fait lors des demi-finales.
Un scénario presque parfait…
L’approche de Maher Kanzari lors du match de classement pour la troisième place était claire : jouer le bloc bas en créant le surnombre en phase défensive afin de fermer les issues qui mènent à la cage d’Elyès Damergi et opérer par des contres rapides, une fois le danger éloigné. Sauf que nos joueurs n’ont pas fait le poids physiquement face à des Gambiens plus athlétiques qui les ont souvent pris de vitesse et les ont privés ainsi de ballon.
Au terme du temps règlementaire, l’«antijeu » tunisien a porté ses fruits. Les protégés de Maher Kanzari, qui ont tout fait pour casser le jeu de l’adversaire, ont réussi à éviter une raclée puisque la cage de Damergi est restée vierge. N’empêche, nous étions désagréablement surpris par le manque de créativité de nos attaquants qui nous ont habitués à beaucoup mieux sur le plan offensif.
Avant le coup de sifflet final, le sélectionneur national a fait entrer Ahmed Laâbidi à la place d’Elyès Damergi. Laabidi a beau arrêter un penalty, ses équipiers Adem Bellamine et Hamdi Laâbidi ont raté leurs tirs. Les plans de Kanzari sont donc tombés à l’eau.