Ligue 1 | 22e journée – CA-ASS (2-1) : Les trois points, c’est tout !

Un CA mal inspiré qui rafle trois points en or, mais que c’était étriqué et tiré par les cheveux !

Entre un CA menacé de relégation et qui s’efforce de rattraper son retard avec une série de résultats positifs qui lui ont permis d’avancer au classement et un ASS placé au milieu du tableau et qui s’est rassuré de son maintien, les intentions n’étaient pas les mêmes. Finalement, on a eu droit à un match laid comme d’habitude sur ce championnat en mode TGV, assez nerveux, mais surtout à oublier. On avait du mal à croire que c’était un match de ligue 1, que c’est le CA avec toute sa splendeur qui jouait. Parfois, le rythme montait, parfois il baissait, parfois les lignes sont resserrées, parfois les espaces sont à gogo. Bref, ceux qui connaissent bien le foot, savent bien que CA-ASS était si loin d’être un match de foot de haut niveau dans un championnat qui se respecte. L’enjeu pour le CA était de taille, et la victoire, étriquée soit-elle, explique en partie les déchets dans le jeu et les souffrances de ses cadres, à l’image de Ben Yahia, Dhaouadi et Khelifa. En face, l’ASS n’a pas gagné, n’a pu préserver son égalisation (quel superbe coup franc botté de Mosrati !). Les joueurs de Slimane ne peuvent s’en vouloir qu’à eux-mêmes, car devant le CA était prenable et sous une énorme pression. Certes, l’arbitre Ishak a favorisé le CA avec un sifflet à sens unique (un nombre incalculable de coups francs et un penalty offert avec une balle qui a touché le ventre et non la main), mais les joueurs de Zalfani ont commis trop de bévues en défense. Ils avaient craqué dès la 5’ sur un coup franc bien tiré par Ben Yahia et qui trouve la tête de Khelil. Un but qui aurait pu faciliter la tâche des joueurs de Monatassar Louhichi, mais ça n’a pas eu un effet direct et déclencheur. Le jeu était haché et rien que des mauvaises passes et une épouvantable relance clubiste ( Khelil et Ben Yahia n’étaient pas aidés par des appels de balle et la transmission de la balle était si faible). Chiheb Laabidi (injustement changé par Louhichi qui confirme qu’il aime plus les noms plutôt que le rendement réel) était le seul à pouvoir changer le cours du match avec un beau pied gauche et des accélérations que même ses équipiers ne pouvaient suivre. L’ASS avait pris la mainmise sur l’entrejeu grâce aux mouvements de Brini, Chetioui et Baffour. Le trio a été épaulé aussi par un Mosrati qui a pu égaliser suite à un coup franc que Dekhili a mal géré. N’empêche, ce fut une belle frappe rentrante pleine lucarne.

A l’usure…

Cette victoire acquise en seconde mi-temps a été à l’usure, avec beaucoup d’approximation. Le 4-2-3-1 de Louhichi a vidé la première ligne de l’entrejeu sans oublier les déchets techniques habituels. Khelifa seul face au gardien a raté deux buts faciles, mais à la 70 un penalty très sévère a été accordé au CA. La balle ne semble pas toucher la main du défenseur de Slimane, et c’est Ifa (toujours aussi disponible et solide malgré la période d’inactivité) qui a redonné le sourire à aux siens. Le même Ifa sauve in extremis vers la fin devant Maouani. Un 2-1 qui fait de bien à ce CA en mauvaise version ( finalement c’est le plus mauvais match joué sous l’ère Louhichi), mais ce qui compte pour une campagne de sauvetage, c’est le capital points à la fin de la saison. Les clubistes montent au classement, mais restent menacés et doivent surtout rassurer plus. Gagner à l’usure et à la peine, ce n’est pas toujours une tactique payante. L’équipe confirme ses carences, les limites de plusieurs joueurs, mais la question qui nous taraude tous : où sont passés les jeunes lancés par Dridi et Rouissi ? Seul Chiheb Lâabidi tient bon ( mais qui sort alors qu’il joue bien), alors que Guesmi, Garreb, Baaziz, Taboubi, Hamdi Laabidi et même Kassab et Taoues sortent doucement des plans d’un Montassar Louhichi qui a donné de la motivation à ses joueurs, mais qui, sur le plan qualité et volume du jeu, n’a pas apporté grand-chose. CA-ASS est à oublier, et surtout cet arbitrage de Ishak qui confirme que nos arbitres restent manipulables et obéissent aux consignes qu’on leur donne avant chaque match. Ça concerne tous les clubs tunisiens et tous les arbitres tunisiens qui savent plus que nous que les matches ne se jouent pas uniquement sur le terrain.

 

crédit photo : © Mokhtar HMIMA

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