Durant les 7 jours que durera le festival, 7 pièces seront représentées, des nouveautés, de nouvelles créations, avec une forte participation des productions des centres d’arts dramatiques et scéniques.
Un des rendez-vous le plus prisé des femmes et hommes du théâtre est le Festival national du théâtre expérimental de Médenine, pour la simple et bonne raison, c’est que ce festival, qui fête cette année sa 24e édition, a réussi à créer un vrai public pour le 4e art. Le festival a commencé samedi 3 avril et se poursuivra jusqu’à la fin de la semaine prochaine.
Durant les 7 jours que durera le festival, 7 pièces seront représentées, des nouveautés, de nouvelles créations, avec une forte participation de productions des centres d’arts dramatiques et scéniques.
L’ouverture s’est faite avec le Centre de la ville hôte «El Ghorba» de Hamza Ben Oun, puis suivra «Ksar Essaâda» de Nizar Saïdi, «Roubba» du Centre des arts dramatiques et scéniques de Kairouan, mise en scène Hamadi Louhaibi, le Centre de Gafsa sera aussi présent avec «Zoom» de Hédi Abass. «Sorry Beckett», la première création du Centre de l’Ariana mise en scène par Ramzi Azaiez, «Des lettres de liberté» de Hafedh Khélifa et «Des loups solitaires» de Walid Daghsni, produite par Cads Le Kef.
En plus des représentations théâtrales, le festival réunit ses habitués autour de signatures de livres, ouvre le débat et l’échange entre les praticiens et le public, et œuvre à tisser un lien encore plus fort entre le festival, sa ville et les créateurs.
Ce rendez-vous annuel se veut aussi un lieu de réflexion sur des thématiques relatives au 4e Art, et pour cette édition, le choix s’est porté sur «L’écriture théâtrale entre l’auteur et le metteur en scène» comme thème du colloque.
Le débat sur la question du texte théâtral tire ses origines au début des années soixante-dix, qui ont marqué un changement dans le concept d’écriture théâtrale. L’écriture collective formulée à partir de l’improvisation des acteurs a remplacé le texte théâtral que l’écrivain compose et propose au metteur en scène. Mustafa Al-Farsi, Tijani Zalila, Ezzedine Al-Guarwachi dans la traduction de textes classiques, Ezzedine Madani, Habib Boularès et d’autres ont émergé dans la période des années 1960. D’autres soutiennent le texte improvisé, notamment en créant le Nouveau théâtre, qui a établi un texte théâtral en rupture avec la composition théâtrale «littéraire». Le texte autonome rédigé par l’auteur a été remplacé par des ateliers collectifs de réflexion, de rédaction et d’écriture. Ce cheminement vers une écriture plus libre et cette autonomie du travail de la scène du texte, au préalable écrit, seront les axes du colloque de la 24e édition du Festival du théâtre expérimental de Médenine.