En 2020, l’Union internationale de banques a réalisé un résultat net de 61,6 millions de dinars, soit une baisse de 47% par rapport à l’année 2019.  

L’Union internationale de banques (UIB) a tenu, vendredi 16 avril, son assemblée générale ordinaire pour l’exercice 2020, sous la présidence de Mohamed Ali Ayed et du directeur général, Raoul Labbé de La Genardière. Lors de la séance, il était question de présenter les chiffres clés qui ressortent du rapport du Conseil d’administration sur la gestion de la banque, ainsi que des états financiers individuels 2020. L’assemblée a également approuvé les projets de résolution, notamment la distribution de dividendes et le renouvellement du mandat des administrateurs.

La performance en chiffres 

Côté performances, la banque a affiché une résilience avérée, en dépit du contexte économique très difficile engendré par la crise sanitaire Covid-19. “La rentabilité de la banque est une rentabilité résiliente durant cette année atypique”, a souligné De La Genardière.  La banque a réalisé un résultat net de 61,6 millions de dinars (en recul de plus de 47%) et un ROE résilient de 9,4% (une baisse de 10% par rapport à l’année 2019).  Le Résultat brut d’exploitation s’élève à 200 millions de dinars, soit une baisse de 12,5%, contre une baisse de 1% pour tout le secteur des grandes banques privées. Quant au résultat consolidé, il a diminué de 43,96% pour s’établir à 65,17 millions de dinars.

Les chiffres ont, également, révélé que les revenus ont été impactés par la crise. Les revenus du portefeuille ont reculé de 13,8%, donnant lieu à un produit net bancaire en baisse de 4,1% contre une hausse de +0,6% sur le marché.  Les ratios réglementaires sont, somme toute, respectés. En 2020, le bénéfice par action s’est élevé à 1,783 dinar  par action avec une action qui affiche une performance de -25% sur l’année contre une performance  du secteur évaluée à -18,4%.. Les dépôts de la  clientèle se sont élevés à  5.132 millions de dinars  affichant une   hausse de 3,2% sur l’exercice 2020, contre une évolution de plus de 11% pour tout le secteur. Les crédits à la clientèle ont affiché une hausse de plus de 6% pour se situer à 5,8 milliards de dinars,  une hausse qui est   dans le même trend du secteur.

Côté résolutions, l’AGO a approuvé un montant total de dividendes de  24,192 millions de dinars, soit 700 millimes par action qui seront mis en distribution à compter du 3 mai 2021. L’assemblée a, en outre, décidé  de renouveler le mandat des administrateurs suivants: la Société générale représentée par Mme Véronique de la Bachelerie, Kamel Neji,Laurent Goutard, Habib Bouaziz, Eric Wormser, Emna Kallel, Mohamed Salah Souilem, Mohamed Ali Ayed. Ils  devraient exercer leurs fonctions d’administrateurs jusqu’à l’issue de l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes de l’exercice 2023.

Comment soutenir l’investissement ?

Lors de la séance, le directeur général de la banque  a répondu aux questions qui lui ont été adressées. Interrogé sur les outils de soutien que l’UIB  compte mettre  à disposition des clients afin de les aider à surmonter la crise, De La Genardière a expliqué, qu’outre les mesures dictées par la BCT, la banque continuera à soutenir la consommation et l’investissement qui, selon ses dires, “est en train de reprendre”. En ce qui concerne  l’investissement, l’UIB déploie  une stratégie qui repose sur huit  axes, a-t-on affirmé. Tout d’abord, il s’agit de perpétuer le soutien des trois grandes catégories de clients (Grandes entreprises, PME et TPE). Selon De La Genardière, la banque compte également contribuer au développement du  partenariat entre l’Etat et les  entreprises sur les grands projets d’infrastructures urbaines, de transport public, des technologies de l’avenir mais aussi sur  les produits stratégiques.

Le troisième axe concerne le financement des projets complexes. Une structure dédiée à la gestion des financements structurés a été créée  à cet effet. Favoriser les initiatives privées dans le domaine de la transition énergétique, à travers le  financement vert, est l’un des axes sur lesquels travaille la banque. Le DG de la banque a souligné, dans ce sens,  que plus de 13 millions de dinars ont été déjà mobilisés, à cet effet, et que des financements de plus de  40 millions de dinars  sont actuellement en cours de traitement.

Le cinquième axe s’articule autour des investissements publics et privés dans les domaines de l’économie de vie, de la santé, la distribution d’eau, l’écologie et la protection de la biodiversité.  Une enveloppe de 100 millions de dinars dédiée au financement de ces investissements  a été utilisée à près de 91% en faveur de 41 clients, affirme-t-on. Les projets de relocalisation sont, également, dans la ligne de mire de la banque. «J’observe un véritable avancement de réflexion des grands donneurs d’ordre européen sur le nearshoring. Je suis confiant qu’à partir du deuxième semestre 2021, l’économie tunisienne bénéficiera de cette relocalisation des chaînes de valeurs européennes”, a précisé De La Genardière. Et d’ajouter que la banque  vise le renforcement des fonds propres des entreprises outre l’appui à  l’initiative dans le secteur de l’éducation.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles la banque a failli à ses promesses d’un payout de 34% à partir de 2018,  le directeur général a précisé qu’il faut considérer le contexte d’évolution réglementaire. Il s’agit d’un côté de la poursuite de la consolidation des fonds propres prudentiels en cohérence avec la migration en normes Ifrs et, de l’autre côté, la  nouvelle exigence de la Banque centrale du 19 mars 2021 en matière de distribution de dividende pour les exercices 2019 et 2020.

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