Le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Investissement, Ali Koôli, mentionne que le programme des réformes prévoit la révision de la subvention, la réforme des entreprises publiques et la maîtrise de la masse salariale dans la fonction publique.
Des responsables du Fonds monétaire international ont estimé que le programme de réformes économiques proposé par le gouvernement tunisien est «réalisable», mais sa mise en œuvre nécessite un calendrier prédéfini afin d’accélérer la relance économique dans le pays.
Ces responsables s’exprimaient lors d’une série de réunions tenues, les 3 et 4 mai courant, à Washington, avec une délégation tunisienne présidée par le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Investissement, Ali Kooli et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouane Abassi, indique un communiqué publié par le ministère de l’Economie.
Lors de ces réunions auxquelles ont pris part la directrice générale adjointe du FMI, Antoinette Sayeh et le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, Jihad Azour, la délégation tunisienne a passé en revue les principales orientations du programme de réformes et le calendrier proposé pour exécution.
Le ministre de l’Economie, Ali Koôli a, à cet égard, soutenu que son gouvernement œuvre à améliorer le climat des affaires et de l’investissement, notamment, à travers la réduction des démarches bureaucratiques et la numérisation des services administratifs et à maîtriser les équilibres financiers.
Il a également mentionné que ce programme prévoit la révision de la subvention, la réforme des entreprises publiques et la maîtrise de la masse salariale dans la fonction publique.
D’autre part, le ministre a rencontré la vice-présidente de L’agence «Millennium Challenge Corporation (MCC) avec laquelle il a discuté de l’accord portant sur un don de 500 millions de dollars afin de développer le système logistique du transport maritime au port de Radès et améliorer la gestion des ressources hydrauliques.
Lutte contre la corruption : renforcer le cadre réglementaire
Par ailleurs, le gouvernement tunisien a inscrit dans le projet des réformes qu’il négocié à Washington avec le Fonds monétaire international «des réformes structurelles» portant, notamment, sur la lutte contre la corruption et les pratiques anti-concurrentielles et la stimulation de l’investissement.
Ainsi parmi les mesures prévues dans le cadre de la lutte contre la corruption, figure le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel de lutte contre cette pratique qui gangrène l’économie tunisienne, selon le document portant sur les réformes parvenu à l’Agence TAP. A cet égard, le gouvernement prévoit la promulgation des textes d’application de la loi n°2018- 46 relative à la déclaration du patrimoine, l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt dans le secteur public. Il s’agit également, de promulguer les textes d’application de la loi n°2017-10 relative au signalement des faits de corruption et à la protection des lanceurs d’alerte.
Concernant la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles, les autorités tunisiennes se sont engagées, selon le document, à «réformer la composition des régulateurs pour favoriser la concurrence et à réviser la loi sur la concurrence et les prix de 2015, afin d’élargir les attributions du Conseil de la concurrence et renforcer son indépendance».
D’autre part, le gouvernement promet dans le cadre des réformes structurelles de stimuler l’investissement, à travers, l’adoption d’une nouvelle politique industrielle.
Cette politique industrielle «capitaliserait sur les atouts naturels et historiques du pays et sur ses acquis sectoriels pour permettre le passage d’une économie de coûts à une économie de valeur», d’après la même source.
Elle portera en particulier sur «des pactes sectoriels et des filières autour des activités stratégiques, des marchés et des fleurons existants», tout en soutenant «le développement de chaînes de valeurs dynamiques, compétitives et intégrées».