
L’image épouse à merveille les notes tournantes et tournoyantes de cette balade et va juste puiser dans le décor naturel pour dire, avec une belle photographie, la portée spirituelle de cette musique.
Elle s’appelle Mariem Azizi, elle est universitaire spécialisée en sciences du langage et chroniqueuse musique au sein de Qantara, magazine de l’Institut du Monde arabe de Paris et vient de sortir son titre «Arabian Waltz» et son clip vidéo enregistré et tourné dans le cadre de la manifestation ramadanesque Sahha Chribtek du Goethe Institut Tunis.
Le clip vidéo, visible sur la chaîne Youtube de l’institut allemand, a été tourné au Parc du Belvédère et réalisé par Fatma Ben Aissa (Akacia Productions), sous la direction photographique de Callum Francis Hugh. L’enregistrement du titre, quant à lui, s’est fait dans un studio de son professionel, avec le soutien de l’ingénieur du son Aymen Baccar (Make Music).
«Arabian Waltz » figure parmi trois autres œuvres musicales signées par des artistes tunisiens en solo ou en duo et produites dans le cadre de la 5e édition de Sahha Chribtek en partenariat avec l’Association des Amis du Belvédère.
Mariem Azizi s’est consacrée depuis l’âge de 11 ans à l’apprentissage de la musique arabe classique et andalouse au Lycée Pilote des Arts et au Conservatoire de Tunis. Elle est l’élève de Yousra Dhahbi, surnommée «la reine du luth arabe», et s’est formée aux côtés du luthiste irakien, Naseer Shamma, et du maître des musiques ethniques et traditionnelles, l’Irlandais et joueur de lyra crétoise, Ross Daly.
A travers son projet «Rizoma» et son trio «Boustan», elle s’est vue embarquer dans une grande série de concerts en France, puis en Tunisie. Cela lui a ouvert, aussi, les portes de différents événements dans le monde, notamment en Grèce et en Chine. En 2015, elle a créé le spectacle «Andaladino» qui a été très bien reçu au Festival international de la Médina de Tunis.
Elle signe le texte et la composition, les mots et les notes de son nouveau titre «Arabian Waltz» ou (vent). Une valse d’oud composée d’un unique refrain en langue arabe qu’elle reprend entre les rythmes saccadés de l’instrument. L’image épouse à merveille les notes tournantes et tournoyantes de cette balade et va juste puiser dans le décor naturel pour dire, avec une belle photographie, la portée spirituelle de cette musique.
Pieds nus, l’artiste marche doucement vers l’un des grands ficus du parc, s’installe sous son immense ombre, les rayons de soleil, que laissent filer ses branches et feuillages, dessinent de magnifiques fresques d’ombres et des lumières projetées sur le sol et sur les imposantes racines aériennes de l’arbre. Arbre de vie, arbre de connaissance, l’artiste semble s’y abreuver… En transe, jouant de son oud, elle invite les mélomanes à un univers sonore unique. Cette virtuose femme luthiste est sensible au genre musical alternatif tantôt dansant, tantôt introspectif, voire expérimental. Image et rythmes portent le spectateur dans un univers intense qui invoque sens et sensations, hors du temps, dans un moment haut en spiritualité et en émotion. Bon vent !