Le Kram – Un enfant agressé sexuellement dans une école primaire : L’omerta doit cesser

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L’agresseur présumé a quitté son poste de travail de gardien à l’école.


Un enfant a été victime d’une agression sexuelle dans une école primaire située au Kram-Ouest, selon les informations rapportées par des parents. Le présumé agresseur n’est autre que le gardien de l’école et la victime a fait l’objet d’agressions sexuelles répétées, selon les informations reçues. L’affaire remonte à plus de deux mois mais en raison de l’omerta sur de tels actes d’agressions sexuelles on n’en saura pas plus.

Ce qui est certain, c’est que l’agresseur présumé a quitté son poste de travail de gardien à l’école en question. Selon la déclaration de la directrice aux parents des élèves, le gardien a pris sa retraite et ne reviendra plus à l’école. La directrice a, par ailleurs, exigé du ministère de l’Education un nouveau gardien pour protéger son école, d’après les dires des parents.

Contacté à ce sujet, le délégué à la protection de l’enfance à Tunis, Anis Aounallah, a expliqué que son département reçoit plusieurs cas de menaces d’agressions sexuelles à l’encontre des enfants émanant soit des établissements scolaires soit des services de police, ou même des parents. Il ajoute qu’il n’est pas en mesure de confirmer les faits à l’heure actuelle. Il pourrait s’agir de simples accusations et a promis de suivre de très près cette affaire si ce n’est déjà fait. «On est tenu par le secret professionnel durant la période des investigations et d’écoutes de toutes les parties concernées. Encore faut-il s’assurer qu’il s’agit d’un cas d’agression sexuelle avéré sur un enfant», nous confie-t-il. 

Il est certain que nos enfants sont protégés par la loi mais il est aussi sûr qu’ils ne sont pas protégés contre les agressions et viols sexuels par les adultes même dans des centres pour enfants. Certains parents évitent de divulguer des informations se rapportant à l’agression sexuelle subie par leur enfant croyant bien faire par peur du qu’en-dira-t-on. Dans plusieurs autres cas, l’enfant préfère porter avec lui le secret de l’agression. La victime se sentira coupable durant toute sa vie et plongera dans la dévalorisation de soi et le manque de confiance.

Côté jardin, la Tunisie arrive à la 15e place du classement mondial sur les droits de l’enfant. Ce classement a été publié durant le mois de mai par la fondation néerlandaise Kids Rights en coopération avec l’Université Erasmus de Rotterdam et l’Institut international d’études sociales. La Tunisie est en tête de classement aux échelles arabe et africaine. Côté cour, l’éducation sexuelle demeure un sujet tabou dans les établissements scolaires et le nombre d’enfants victimes d’agressions sexuelles ne cesse d’augmenter ces dernières années en dépit des avancées juridiques en matière de protection de l’enfance dans le pays.

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